En économie, il y niche… et niche. Dans la série total has been, la niche fiscale se pose en concept le plus « out » de la rentrée. Pour rappel, le président a promis aux électeurs de ne pas augmenter les impôts… et à Bruxelles de ramener le déficit public de 7,7 % du PIB en 2010 à 6 % l’an prochain. Glup ! À ce stade, l’acrobatie relève plus du claquage musculaire que du grand écart facial. Du coup, la chasse à l’exonération est ouverte, ce qui n’a rien à voir, vous en conviendrez, avec une hausse de la fiscalité. Résultat, plus question d’échapper à la dîme au motif qu’on se chauffe écolo par exemple. La défisc sur la chaudière à condensation ? Rabotée ! Sur le panneau photovoltaïque ? Rabotée ! En tout, une vingtaine de niches se sont offert un toilettage à poil ras. La niche fiscale ? So ringarde… À l’inverse, la niche commerciale prend du poil de la bête. C’est bien simple, pour contourner les effets de la crise, chacun la cherche, sa niche. Y compris dans le tourisme. Comme les places de distributeurs-producteurs-généralistes-mass market sont déjà prises, les nouveaux entrants se partagent le doggy bag. Et là, tout est bon : la destination confidentielle, le segment client ultraspécialisé, la formule exclusive, le mode de distribution inédit. À en croire l’Infa, qui propose des stages d’aptitude professionnelle aux nouveaux immatriculés, 80 % des bizuts se revendiquent de la niche (lire p. 8). À défaut de grand fleuve, il faut creuser sa rigole. D’ailleurs, même Marmara, le plus « mainstream » (« mass market » en dialecte TUI) des TO français, cherche des relais de croissance hors des sentiers battus (lire p. 24 à 26). Marmara en Sardaigne et à Maurice, qui l’eût cru ? Les chiens aboient, la caravane passe…