L’immersion dans les dossiers de presse est parfois cruelle. Comme celui de la SNCF daté de septembre 2010 et intitulé
« L’information SNCF en temps réel, où que vous soyez ». Le genre d’arguments élaborés par les stratèges de la communication, qui font mal aux lendemains de fêtes de fin d’année enneigées. On pourrait enfiler à l’envi les « perles » de ce document très corporate : « Avec le service SNCFDirect, l’entreprise joue carte sur table avec ses clients » ; « Quand nous savons, vous savez » ; « Tout savoir sur ses déplacements : la neige a-t-elle provoqué des retards ? »… Cruel on vous dit. Au retour des vacances de Noël, les passagers du Strasbourg/Port-Bou ne sont pas les seuls à avoir vécu une… expérience. Comme nombre d’usagers (pardon, de clients), j’ai eu mon lot de péripéties, plutôt light et cocasse au regard du périple de certains. Pour faire court, disons que le retour de Cluses prévu à 23 h à la Gare de Lyon s’est soldé par une arrivée le lendemain matin à 6 h 32 à Austerlitz. Quelques heures de patience à La Roche-sur-Foron (joli bar), train couchette (joli sac de couchage vert pomme)… Pas de quoi faire pleurer dans les chaumières. Un moindre mal même, après une rupture de caténaire, des autobus de remplacement paralysés par le verglas, et des TGV déroutés en pagaille. Enfin, si on a bien compris. Car on déplore en revanche d’avoir expérimenté le degré zéro de l’information. Contrôleurs enfermés dans leur guérite, rumeurs contradictoires et alarmistes, maigres informations distillées par l’intermédiaire de passagers (!), perte de sang-froid de certains vacanciers livrés à eux-mêmes… SNCFDirect ? Y’a du boulot.
C’est avec une grande tristesse que nous avons appris le décès de Sophie Richardin, des suites d’une longue maladie. Journaliste à Tour Hebdo voici plusieurs années, elle continuait à écrire de sa belle plume pour différents titres de la presse spécialisée tourisme professionnelle et grand public. Vive et concernée par les grands fléaux de ce monde, elle avait gardé intacte sa capacité d’indignation. L’équipe de Tour Hebdo s’associe à la douleur de sa famille et de ses proches.