Les jeunes gens en quête de débouchés professionnels devraient se pencher sur une piste d’avenir : la gestion du risque. C’est pas demain la veille que les « risk managers » viendront frapper à la porte de Pôle Emploi. Pour s’en convaincre, il suffit de consulter le rapport Global Risks 2011 diffusé dans le cadre du forum de Davos. Ça commence par un beau graphique tout en couleurs, qui positionne les grands risques à l’échelle mondiale. C’est joli comme un dessin d’enfant : en ordonnées, le taux de probabilité dans les dix prochaines années, en abscisses, l’impact présumé en milliards de dollars. Plus les petits losanges sont hauts dans la page et plus les couleurs sont vives… plus on est mal. Vous ne serez pas surpris d’apprendre que dans la série ultra-probables-super-coûteux, on retrouve au coude à coude les crises financières, les conflits géopolitiques, les changements climatiques, l’extrême volatilité des prix des ressources énergétiques et les disparités économiques. Quand on est agent de voyages, que l’on gère les avions à vide, le repositionnement des stocks et les surcharges carburant, pas besoin d’un PowerPoint de 100 pages pour réaliser que le monde est un endroit risqué. On vous fait donc grâce de la multitude de courbes, piles et autres diagrammes sur les interconnexions entre les risques (s’ils ne s’interconnectent pas c’est pas drôle). Quand même, on ne résiste pas à la tentation de vous révéler que les ressources océaniques, la sécurité informatique et les menaces liées aux nouvelles technologies ne sont pas considérées comme majeures (glup). Que le crime organisé, les maladies infectieuses et les cyclones sont en position intermédiaire. Quant à la sécurité intergalactique, tout le monde s’en fout. Vu ce qu’on se prend dans la figure ces derniers temps, les petits hommes verts peuvent bien attendre…