Quand l’actualité ne désarme pas, il y a plusieurs façons de sortir du lot : faire des mystères, ou taper un scandale. Comme Carla, qui se dit « bouche cousue » à l’heure d’une possible maternité, tout en faisant du shopping au rayon future maman de H&M (la ficelle « peuple » est un peu grosse, mais on n’est plus à ça près à l’Élysée…) ; ou Mediapart qui met le feu à ce qui reste du foot français, en balançant à la face de l’Hexagone un enregistrement pirate sur une réunion à huis clos. Chacun sa technique pour créer le buzz. Ajoutez à cela les photos de Barack et Hillary au comble de la concentration dans la « Situation room » de la Maison Blanche, assistant en live aux dernières minutes de Ben Laden, on en oublierait presque que Fukushima continue à distiller ses ions radioactifs et que les insurgés libyens ont réussi une percée à Tripoli… Allez prévoir un calendrier de com’ avec tout ça ! Chez NF, on a une solution maison : le communiqué « corporate » à plusieurs inconnues. Annoncer le départ du président en place depuis cinq ans et l’arrivée de son successeur en 47 mots, ça tient de la gageure. Un moyen éprouvé de susciter l’intérêt et les questions à choix multiples (lire p.14). Quant à l’univers d’ordinaire feutré de l’hôtellerie de luxe, rien de tel qu’une bonne vieille polémique pour assurer la couverture médiatique du nouveau label Palace. En oubliant le premier de la classe, le jury chargé de promouvoir les vitrines de la France fait son petit effet (lire p.10-12). Y’a pas à dire, pour exister par les temps qui courent, faut la jouer fine…