Ca s’érode, ça se tasse, ça s’émousse… Depuis le temps que l’on rabâche que la rentabilité des entreprises du secteur fond comme neige au soleil, on se demande comment les distributeurs et les producteurs de voyages tiennent encore debout ! Si la plupart doivent leur survie à des efforts drastiques pour réduire les coûts, les distributeurs disposent d’un coup de pouce supplémentaire grâce à la trésorerie, à condition d’opérer sur le segment tourisme, délais de paiement obligent. Pour la deuxième édition de son Panorama de la distribution de voyages (lire p.29 à 49), Tour Hebdo met des chiffres sur les ouï-dire. Et les résultats ne rassurent pas vraiment. Les valeurs médianes du secteur sur les quatre dernières années mettent en lumière une baisse constante de la rentabilité. On craint que le petit sursaut observé sur les bilans 2010 ne soit que le fruit des dépôts tardifs de certains comptes, les bons élèves ayant tendance à se mettre en règle plus vite que les autres… Le taux record de comptes non déposés début septembre n’augure sans doute rien de bon. Nous avons d’ailleurs actualisé notre top 100 des distributeurs jusqu’à la dernière minute, ce lundi 19 septembre de bouclage, pour livrer une vingtaine de pages de tableaux et d’analyses qui vous invitent au benchmark, entre le succès confirmé de Voyage Privé et le bouillon des réseaux affaires ou de certaines agences en ligne… Qu’on ne s’y trompe pas, la frontière qui sépare les entreprises bénéficiaires des déficitaires ne se joue pas entre les mondes physique et virtuel, ni entre les gros et les petits. Online ou tradi, dodu ou poids plume, on vous souhaite tout simplement d’être dans le vert ! Bonne lecture…