Trophées, récompenses, awards… C’est la saison des prix dans le voyage. Il y a les sérieux, comme les Hospitality Awards qui seront remis le 21 novembre, et au jury desquels a participé votre servit…euse (serveuse ? servante ? C’est pas une vie d’évoluer dans un monde de mâles). Et puis il y a les bidons, que l’on ne citera pas parce qu’on n’est pas comme ça. Il suffit souvent, pour décerner les palmes de l’excellence, de quelques superlatifs jetés en pâture à un auditoire indifférent. On récompense, par exemple, le siège d’avion le plus gris anthracite de l’industrie aérienne, le club enfants le plus à l’Est du Péloponnèse, ou le paquebot le plus flottant de la Méditerranée occidentale. Du lourd. Du coup, on se dit qu’il manque un trophée pointu dans le secteur : celui de l’agent de voyages. On ferait comme à la télévision, secteur sous pression qui remet chaque année les Gérard de la profession. Pour situer, William Leymergie a obtenu dernièrement le Gérard de l’animateur accroché à sa chaîne, Eric Zemmour celui de l’animateur qu’on n’a pas envie de voir en slip, et Steevy Boulay celui de l’animateur qui porte bien son nom… De la dentelle. Chez nous, inutile d’aller chercher bien loin le nom du trophée maison. Les Denis Awards semble tout indiqué, parce qu’il le vaut bien, l’ex-patron de Thomas Cook France. On rendrait hommage à celui qui n’a pas ménagé ses efforts pour faire le show et animer le marché. Les media de la presse professionnelle tourisme en savent quelque chose : à ce jour, sa capacité à générer des clics sur le Web reste inégalée. Sans nouvelle depuis sa révocation le mois dernier (5 € à celui qui a une piste), on désespère de le voir revenir sous nos cieux. Quant aux catégories de nos awards, on imagine déjà le Denis du contrepied systématique, le Denis de la déclaration opportuniste, le Denis du pro de l’union mais pas de la fédération… Les délibérations s’annoncent délicates.