Dans le marasme ambiant surgit une lueur, ou plutôt un phare, celui de l’Empire du Milieu. Il ne se passe pas une semaine sans qu’un opérateur touristique n’annonce un partenariat stratégique avec des « amis » chinois. Louvre Hotels vient de signer un accord avec son homologue Jin Jiang Inn, pour adapter certains Campanile de l’Hexagone à la mode chinoise. On est loin du cliché des richissimes visiteurs faisant chauffer la Centurion chez Céline ou Vuitton… Comme le marché des millionnaires en dollars résidant de Urumqi à Shanghai concerne tout de même plus d’un million d’âmes (en hausse de plus de 30 % depuis 2009 !), le potentiel de la classe moyenne du pays a de quoi laisser rêveur. La Chine fait plus que jamais figure d’eldorado, à l’heure où l’Europe et les États-Unis désespèrent d’arracher quelques dixièmes de taux de croissance, même avec les dents.Pendant que les Français envisagent de se priver de poudreuse cet hiver, les Chinois goûtent aux joies de la glisse au tout nouveau Club Med de Yabuli, avant de s’adonner l’an prochain au Taï-chi en famille dans le futur village de Guilin. Le Club Med a pris une longueur d’avance, en accueillant l’an dernier Fosun parmi ses actionnaires, et en ouvrant ces jours-ci un bureau « Grande Chine » à Shanghai. Prêts à jouer les GM, les Chinois n’ont pas fini d’être approchés par les concepts occidentaux en mal de débouchés. À l’instar de Costa Croisières, qui entend bien accélérer la conversion de l’immense marché aux vacances en mer, avec la création d’une société en propre basée elle aussi à Shanghai. Depuis le temps que l’on nous rabâche que « crise » signifie « opportunité » en chinois, reste à ne pas laisser passer sa chance. Et à s’ouvrir d’urgence des perspectives de « nuits de Chine/ nuits câlines… » En tout bien, tout honneur… ou pas ! À vous de voir.
Qin jin
* Entrez, s’il vous plaît.