Vous connaissez Émile ? Le meilleur copain en temps de crise… mais si, Émile Coué, celui de la méthode, celui qui prône l’autosuggestion comme moyen infaillible d’influencer la réalité. En mode « Si j’y crois, ça marche ». En ce moment, il faut drôlement la maîtriser, la méthode Coué, si l’on veut garder le moral face à l’actualité. Première leçon d’Émile : « Tous les jours et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux. » À répéter vingt fois de suite, trois fois par jour. C’est la base. Ensuite, on dresse une liste des bonnes raisons d’être optimiste :
→ il n’y aura finalement pas de grève SNCF pendant les vacances de Noël : c’est toujours ça de clients mécontents et de service après-vente hystérique en moins ;
→ la taxe sur l’hôtellerie de luxe a été définitivement abandonnée. Et comme on vous l’a expliqué dans le précédent numéro, le luxe résiste plutôt bien à la crise : alors on repère les clients dans la rue à la taille de leur Rolex et on les appâte dans les palaces ;
→ Hilton a l’intention de créer 8 500 emplois en Europe, rien que ça, d’ici la fin de l’année 2014. Et dans tous les secteurs d’activité : RH, ventes et marketing, bien-être, finance… De son côté, le Club Med devrait recruter 5 000 personnes en 2012, dans plus de 100 métiers. De quoi donner des idées de reconversion à certains ;
→ l’achat de mots-clés touristiques sur Google, ce n’est pas si cher, selon la dernière étude du Journal du Net. Du moins, si l’on compare le tourisme (5,50 € en moyenne pour les vingt mots-clés les plus chers) aux secteurs de l’assurance (6,20 €), des mutuelles (7,20 €) ou du crédit (16 €)… On en profite pour booster son référencement.
Ca ne va pas mieux ? Avis aux récalcitrants et aux pessimistes chevronnés, la méthode Coué ne fonctionne que si l’on est vraiment convaincu de ce que l’on dit. Alors on reprend : « Tous les jours et à tous points de vue, je vais de mieux en mieux. » Jusqu’à ce que ça marche.