Ce n’est plus une surprise : la fin du monde est pour 2012. Il y a ceux que cela fait flipper, ambiance suicide-party la veille du D-day. Et ceux qui restent zen, comme la fille décontractée-de-la-chaussure-de-ski en couverture de Tour Hebdo cette semaine. On vous conseille évidemment l’option 2. Un truc pas si compliqué : envisager le pire, c’est le meilleur moyen de se libérer et de garder son calme. Et l’occasion ou jamais d’oser. Oser les réformes, les changements de modèles, les prises de risques. Tout est question de dosage… et de mental. Au Medef, on appelle ça « la compétitivité psychologique ». Et là, le Français part avec un handicap. Regardez nos sportifs. Doués, souples, agiles, rapides… mais pas forts en niaque. Lionel Chamouleau en sait quelque chose, lui qui attend désespérement depuis 1983 la réédition de la victoire de Noah à Roland Garros. « Oui, joli contrepied, Wilfried monte au filet, c’est beau, reprise de voléééée… et noooon… la balle est dehors. » Comme d’habitude, c’est la faute au matériel (mauvaise tension du cordage), au physique (douleur au ligament du genou droit), au dîner de la veille (trop de poivre dans les crevettes). Parce qu’on n’y croit pas assez. Et pourtant, s’il y a un endroit, en Europe du moins, où l’on fait les plus beaux paris sur l’avenir, c’est quand même en France : pour atteindre 2 % de taux de natalité, il faut y croire un peu plus que pour gagner un match de tennis. C’est sûr, on ne le sait pas encore, mais en France, on a la win. Excellente année 2012 !