De l’avis général, le Snav a envoyé du lourd lors des 5e Rencontres des Métiers du Voyage et du Tourisme organisées dans la ville ocre. Esprit concentré-décontracté, intervenants pointus-couillus, animation bon-tonpas-bidon, thèmes crème-de-lacrème, mobilisation fusion-desgénérations… Bref, un coup à ringardiser Cathy Guetta et Ferrero Rocher en l’espace d’un week-end. Petit (gros ?) bémol : il eut été opportun que le président du syndicat présentât un début de commencement de programme. Navrée de casser l’ambiance à l’imparfait du subjonctif, mais le sujet vaut bien de tâter du Bescherelle. L’occasion avait pourtant été donnée en coulisses, à nous journalistes, d’entrevoir une feuille de route un poil plus élaborée que l’éternel émerveillement face à la famille du voyage rassemblée. Peine perdue ! A part une nébuleuse resucée de la 27e version de l’Union (autrement appelée Fédération chez les tribus de la vallée d’en face) et la volonté de faire proroger le dispositif de chômage partiel engagé en 2011 (mauvaise langue, en voilà un début de programme !), le biscuit est sec comme un chemin de pierres sillonnant l’Atlas. Heureusement, tables rondes et interventions ont nourri des ouailles avides d’échanges et de conseils. Pour le fun, on retiendra cinq commandements de ce « Marrakech 2012 » (lire pages 8 et 9). Et qui sait ? Cette édition déjà culte finira peut-être par accoucher de son propre manifeste. Au final, bien mieux qu’un programme présidentiel…