Alors que les candidats à l’élection présidentielle s’écharpent pour savoir qui est arrogant et qui ne l’est pas, qui est le mieux préparé pour (re)devenir Président(e) de la République et qui a le plus la cote auprès d’Angela, on découvre peu à peu les programmes. 35 heures, chômage partiel, soutien aux PME… les propositions applicables aux entreprises du tourisme sont légion. Mais quid d’un vrai projet pour l’industrie, du réceptif à l’outgoing ? On a beau chercher dans les programmes de l’UMP et du PS, pas de trace du tourisme. Un petit ministère dédié, au détour d’une réforme de l’Etat ? Non, rien. Une ambition de maintenir sa place de première destination touristique mondiale, face aux Etats-Unis qui se voient déjà en haut du podium et mettent désormais le paquet sur leur communication ? Toujours pas. Une petite allusion à notre secteur, dans les chapitres consacrés aux emplois non-délocalisables ? Non, pas une trace. Allez, pas de mauvaise foi : les programmes présentés trois mois avant l’élection ne sont encore qu’un vaste fourre-tout de grandes orientations. C’est dans les semaines qui viennent qu’on va plonger dans le dur des sujets. Un secteur qui fait travailler un Français sur dix (emplois directs et indirects) et permet de générer 9,1 % du PIB (chiffres WTTC, 2011) devrait bien pouvoir faire valoir ses intérêts. Une fois tous les cinq ans, c’est le moment où jamais de faire du lobbying.