Scandale en perspective à la maternelle : la YQ appliquée aux enfants est parfois plus chère que pour les parents ! Un truc pareil, ça promet de tanguer dès la petite section : « Quand je serai grand, je serai président d’Air France, comme ça je toucherai la business à 24 € et je squatterai le Kids club du Touessrok pendant toutes les vacances scolaires ! ». Pire, le scandale se répand jusque dans les berceaux des crèches : « Oh les nazes… À ce prix-là, ils pourraient quand même rembourrer les nacelles en éco ! ». Le buzz est tel qu’un arrêt de travail se préparerait chez les moins de 12 ans. Il faut dire que la célèbre YQ, complètement opaque, n’est pas à une incohérence près. Pour ceux qui reviennent de Pluton, on désigne par « i grec cu » la surcharge carburant appliquée sur les billets d’avion par les compagnies aériennes. En anglais, ça donne « why kiu » : oui why, peut-on s’interroger, tant on ne comprend rien à cette taxe qui n’en est pas une. Petit flash-back : en 2001, quand les tours de New York s’écroulent, le souci n’est pas tant le prix du carburant, que celui de la sûreté. Pour blinder leurs avions, les compagnies décident de créer une nouvelle ligne dans la colonne déjà bondée des codes de taxes : la YQ est née. Depuis, c’est un mystérieux filtre : une goutte de sûreté, trois rasades de fuel… De quoi ajuster les tarifs au gré des variations de prix du baril de Brent, jusqu’à l’aberration (ou comment taxer les minots de 15 kg plus lourdement que leurs géniteurs). Des fluctuations qui relèvent en fait du prix facial et non des taxes. Pas grave, rétorquent les compagnies, depuis que les affichages se font en TTC. Allez dire ça aux distributeurs, qui gèrent les modifications entre la date de réservation et la date de départ ! À quand un peu de pétrole dans les biberons ? Sur long-courrier, il paraît que ça aide à dormir…