Avant l’heure c’est pas l’heure, après l’heure c’est plus l’heure… Ça s’appelle défoncer des portes ouvertes. N’empêche. Trouver le bon timing, ça ne s’invente pas. Surtout lorsqu’on envisage de céder ou d’acheter une affaire (lire notre enquête p.22 à 25). Il y a les confiants, du genre à chantonner « aujourd’hui-plus-qu’hier-et-bien-moins-que-demain ». Les pessimistes, dont le livre de chevet « The Great Crash Ahead ». annonce le big bang financier pour 2013. Les indécis, qui auraient tergiversé même pendant les Trente Glorieuses. Et les réalistes… qui jouent la transaction à pile ou face. Car bien malin celui qui peut prédire l’avenir à plus de 36 heures. Comme le rappelle Patrick Sauzier, ex-banquier chez HSBC en charge du tourisme et consultant pas mytho (Nostradamus et Paco Rabanne, c’est pas trop son truc): « Si on a une bonne offre en 2012, il ne faut pas hésiter. Dans trois ans, rien n’est écrit ». Il ne croit pas si bien dire. Au moment où nous bouclons, les medias nous rabâchent le scoop de la décennie : « Le jour de vérité approche pour la Grèce ». Comme l’archipel hellénique a déjà frôlé le cataclysme financier environ 128 fois en deux ans, on est un brin moins attentifs. Sauf que cette fois, c’est du sérieux (si si): jeudi 8 mars à 20h GMT pétantes (21h pour nous), « les banques et fonds privés détenant des obligations souveraines de droit grec diront si oui ou non elles participent à l’opération d’échange d’obligations ». En clair (hum), si c’est oui, il s’agira d’une « faillite contrôlée ». (chouette), si c’est non… ça craint. Mais halte au spleen ! à l’heure où vous lirez ces lignes, « ils ». auront sûrement dit oui. Jusqu’à la prochaine. Tic-tac, tic-tac…