Colombages, crevettes grises, casino… Ça ne vous rappelle rien ? Ceux qui ont vu le jour avant 1990 et évoluent sur le segment loisir de notre beau secteur, ne donneront pas leur langue au chat. Deauville, le retour ! La rumeur enfle depuis quelques semaines à la faveur d’un teasing habile : le Ditex, peu satisfait des prestations et du manque d’empressement de la municipalité d’Avignon, pourrait prendre le chemin de la Normandie dès l’année prochaine. Re-prendre le chemin, devraiton écrire, tant l’histoire du salon est imbriquée avec celle de Top Resa, créé par le même Jean-François Alexandre. Certains y verront un esprit de revanche. Oublions donc le bruissement des coulisses pour nous attarder sur les perspectives d’un tel retour aux sources (lire aussi notre article p.8). Et là, comment ne pas sombrer dans la nostalgie ? On en voit déjà attablés Chez Miocque (la brasserie vedette de Deauville), se remémorant le bon vieux temps entre deux gobages d’huîtres N° 2 de pleine mer. Pourtant, le flash-back se veut bel et bien le symbole d’un nouvel élan. « Il faut que tout change pour que rien ne change » dit Lampedusa dans Le Guépard. Le fondateur du Ditex en a pris de la graine, en revoyant totalement la copie du Top Resa de la grande époque. Pour construire son rendez-vous, l’organisateur a adopté les règles du low cost, tout en s’adaptant au périmètre réduit du BtoB tourisme. Une stratégie à l’opposé de celle de l’actuel IFTM Top Resa, soucieux d’élargir la cible à l’ensemble de l’industrie du voyage, pour soutenir les dépenses d’une grandmesse généraliste. Si l’écrin deauvillois permet de préserver le concept du premier, pourquoi résister à l’appel de la Manche ?