Que nous réserve encore notre belle planète ? Après le volcan, le tsunami et la révolution, on est curieux de tester la pluie de météorites géantes, l’invasion de créatures interstellaires et la glaciation à effet immédiat… Histoire de tester les capacités insoupçonnées de la profession à encaisser des situations inédites dans l’ère quaternaire. Certains juges considérant que les opérateurs de voyages (agences, TO) sont responsables de tout, tout le temps, et partout, on a tenté d’élever le débat au niveau de l’Europe pour trouver avec qui échanger ce fardeau. À ce sujet, le règlement européen est formel : il incombe aux compagnies aériennes de prendre en charge les passagers en cas d’annulation de vols. Comme on n’est pas rancuniers, on a dégoté quelques passages du texte en question (le 261/2004) pour aider les compagnies à limiter les dégâts.
1) « Le présent règlement ne s’applique qu’aux passagers transportés sur des avions motorisés à ailes fixes ». Ouf ! Tous ceux qui se radinent à dos de pélican, de ptérodactyles ou qui s’enduisent sommairement de plumes et de goudron… Pfffuit, à dégager ! Soulagement.
2) « Le présent règlement ne s’applique pas aux passagers qui voyagent gratuitement ou à un tarif réduit non directement ou indirectement accessible au public » Zip ! Exit les GP, à commencer par un ancien dirigeant d’une compagnie nationale affectionnant l’océan Indien pendant les vacances scolaires. Un de moins.
3) « L’application du présent règlement à l’aéroport de Gilbraltar est différée jusqu’à la mise en application des arrangements convenus… blablabla » D’ici que les Espagnols et les Britanniques se mettent d’accord, ça laisse de la marge. Objectif : concentrer les résas sur le caillou de Sa Gracieuse Majesté pour tout séjour en Espagne. God save the queen.
Pas convaincu ? Reportez-vous sans attendre pages 8 à 11. Bonne lecture…