Non, ils n’ont pas d’ailes. Pas la peine de poser la question. Et quand il faut s’envoler bien loin de l’actualité, c’est pas facile. Depuis des mois, l’industrie de la croisière fait profil bas. Un drame comme le naufrage du Concordia oblige bien évidemment à la discrétion et la pudeur : pas vraiment le moment de fanfaronner, à grands coups de feux d’artifice et de paillettes sur les ports européens. Pourtant, en d’autres circonstances, la période aurait été bien propice à exposer la croisière sur le devant de la scène : trois nouveaux bateaux débarquent dans les flottes européennes, en l’espace d’un mois seulement.
C’est Croisières de France qui a ouvert le bal il y a dix jours, avec l’inauguration de l’Horizon « new look ». Un bateau deux fois plus gros que le Bleu de France, signe d’ambitions fortes qui surfent sur les taux de croissance à deux chiffres du secteur. Cette semaine, c’était au tour de Costa Croisières de présenter son dernier-né, le Fascinosa. Un bébé un peu sacrifié sur l’autel du Concordia, et qui n’aura pas eu droit à une inauguration en bonne et due forme. La compagnie a tout de même choisi d’organiser ses Lauréats de la Mer à bord du nouveau mégaship, histoire de le présenter aux professionnels. Entre initiés, quoi. Et le défilé des nouveautés sera clôturé par la présentation du MSC Divina, fin mai. Pour la première fois, MSC a choisi de l’inaugurer à Marseille : preuve, s’il en fallait encore, de l’intérêt des armateurs pour le marché français…
En un mois à peine, voilà donc trois excellentes raisons d’oser, à nouveau, proposer des vacances en croisière. Il est grand temps de tourner la terrible page du Concordia, et de dévoiler aux clients ces mégaships flambant neufs. Tout en restant plus attentifs que jamais à la sécurité. Histoire que la croisière reste l’un des modes de transports les plus sûrs au monde.