Pendant que la nation se pose des questions majeures comme « Pourquoi Samir Nasri met-il un doigt sur sa bouche après avoir marqué un but ? » ou « Valérie Trierweiler a-t-elle le même profil que Glenn Close dans Fatal Attraction ? », dans le tourisme, on a de vrais soucis. À commencer par la réhabilitation du Club Med. À peine vaincues les dernières allusions aux Bronzés, un cliché refait surface : celui du surnom donné aux prétendus glandeurs de la zone euro, « les pays du Club Med ? ». Vu que la France, qui cherche à faire bouger les lignes en matière d’austérité, semble avoir rejoint ce groupe ensoleillé, la riposte d’Angela Merkel ne s’est pas fait attendre : privée de son dernier camarade de jeu dans l’Union, elle a surgi sur la scène médiatique au bras de l’albionesque David Cameron. Damned ! Plutôt avaler des Knacki tous les matins au réveil que de se laisser dicter la marche à suivre sur l’avenir de l’euro par un Britannique. Qu’est-ce qu’ils attendent au Club Med, pour inviter la chancelière à golfer à Da Balaia histoire de calmer le jeu ? Elle aurait vite fait de constater qu’au Club, les choses ont changé. Non seulement on engrange des bénéfices, mais on s’apprête à envoyer aux actionnaires un signe totalement crazy en leur versant des dividendes. En village aussi, elle aurait des surprises. On lui conseille la semaine thématique « Les loisirs dans la rigueur », animée par le nouveau gourou de l’ascèse au quotidien, un descendant d’un copain de Luther. Si avec tout ça, elle n’a pas compris que l’Europe politique, il faut la faire… Même à coup de trident !