Dans le village global, le consommateur est à tout le monde. Du Yukon aux Îles Kerguelen en passant par Bornéo et le Nicaragua, rien ne vous empêche d’aller draguer le client aux confins de la planète. Les entreprises du CAC 40 l’ont bien compris, elles qui réalisent de copieux bénéfices même en temps de crise (environ 74 milliards d’euros en 2011), alors que la majorité des PME-PMI se serrent la ceinture. Leurs performances, les grands groupes français internationalisés les doivent en partie à la diversification de leurs marchés (sans parler évidemment d’une grande maîtrise de l’optimisation fiscale, mais ceci est une autre histoire). Parfois, la machine se grippe, comme lorsque le titre Danone se mange la plus forte baisse du CAC à la Bourse de Paris (– 7 % mardi), parce que les Espagnols ont réduit leur consommation de Danette. Quand on n’a pas tous ses œufs dans le même panier, on compense en mettant le turbo sur les ventes d’Activia en Allemagne ou au Brésil… Dans le tourisme, les grands groupes comme Thomas Cook et TUI colmatent tant bien que mal les voies d’eau grâce aux marchés d’Europe du Nord, tandis que le Club Med ne cause plus que le mandarin. Les « petits » s’y mettent aussi : Asia veut pousser ses pions sur son continent fétiche, en boostant les ventes de circuits Birmanie aux Chinois, et les séjours Thaïlande aux Indonésiens. Quant à ClubAventure, il s’essaye au jeu du pays récepteur qui devient émetteur, sous la nouvelle marque Huwans (lire p. 15)…
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