D’un naturel optimiste, on parie que les clients vont finir par prendre des vacances, et qu’ils ne se contenteront pas d’un plan squat chez mémé. Ces deux conditions réunies, la vraie question est de savoir où l’on va bien pouvoir les envoyer cet été. Il n’a pas échappé à Direct Matin, très en forme la semaine dernière pour faire flipper le touriste, que la planète peut réserver quelques surprises : « Égypte, une forte instabilité », « Mexique, la loi des cartels », « Grèce, crise et pénuries »… titrait le quotidien gratuit, entre autres joyeusetés. Pour faire bonne mesure, René-Marc Chikli aurait sans doute ajouté que le chikungunya sévit jusqu’en Paca (je laisse le président du Ceto se débrouiller avec nos amis du 13, du 83 et du 06). Si ça peut rassurer les spécialistes de l’outgoing, Météo France annonce du crachin et 12 degrés au Nord d’une ligne Biarritz-Menton, pour les deux mois à venir. Du coup, on a tendance à miser sur les États-Unis au titre de hit estival, pour au moins trois raisons :
• Il ne pleut pas. Sauf à coller vos clients dans les forêts du Maine ou les marais des Everglades, en juillet-août, même les orages sont secs outre-Atlantique.
• Le dollar reste abordable. À raison de 0,80 $ pour 1 €, c’est peut-être la dernière occasion de vendre du circuit US avant l’effondrement final de la monnaie de l’Union.
• Ils sont déjà fédérés. Ça fait deux cent cinquante ans qu’ils ont réglé le problème à 51 (d’accord, ils ont commencé à 13), alors que l’Europe n’arrive pas à s’entendre à 2 (alors à 27, pensez…).
À dire vrai, en cherchant bien, on aurait trouvé autant d’arguments pour vendre l’Égypte, la Tunisie, le Kenya, le Mexique ou la Grèce… Après tout, le devoir d’information, ça vous pose un expert. On ne saurait trop vous recommander d’abuser des « Conseils aux Voyageurs » du Quai d’Orsay, et du portail Sécurité SIS du Ceto. Très bel été !
Tour Hebdo magazine prend ses quartiers d’été en juillet et août, et continue de vous informer sur