La semaine dernière, l’ambiance à l’IFTM-Top Resa était un peu « so so » comme disent les Anglais. Entendez, mi-figue mi-raisin, peuplée de petites moues sous-entendues, sur l’air de « c’est-pas-la-joie-mais-on-fait-aller ». Très raisonnables, les conversations tournaient autour des plans de restructuration, des réductions de coûts, des contrats que l’on décroche avec les dents… Surtout dans le Village des TO. Il faut dire que les grands opérateurs loisirs sont sévèrement malmenés, et s’engagent (enfin) sur la voie du redressement. Sonné, Fram est le dernier à sortir de sa torpeur, sous la houlette d’un patron énergique contraint à une relative patience (lire p.36 à 39). Les revirements de l’actionnariat familial et la volonté d’en découdre des syndicats, même si le combat social est légitime sur le principe, ne plaident pas en faveur de mesures drastiques pourtant nécessaires. L’évolution des résultats est sans appel, avec une perte d’exploitation consolidée plus que doublée à 20 M€ entre 2010 et 2011… Dans ces conditions, la réduction de voilure n’est qu’une étape, avant de faire évoluer le modèle, et de coller durablement aux nouvelles habitudes de consommation des clients. Sans avoir à tomber sous le coup d’un plan de découpe, à l’instar de Thomas Cook, passé en trois ans du statut de belle réussite à celui de patate chaude. Cruel. Or, même dans les entreprises familiales, où le temps de l’actionnaire n’est pas celui de la bourse, l’heure tourne. Voici venu le temps de la raison…