À l’heure où nous bouclons cette édition, la situation restait pour le moins confuse au sein d’AS Voyages. Une certitude néanmoins : le mince vernis qui permettait encore aux responsables du réseau de faire bonne figure achève de se fissurer. Et dans les grandes largeurs ! Le climat nauséabond qui régnait depuis des mois entre les partisans de l’un, François-Xavier de Boüard, et de l’autre, Jean-Pierre Mas, coprésidents, a fini par dégénérer ouvertement sur fond de dossiers prétendument explosifs. Conséquence, Philippe de Saint-Victor, le directeur général, et François-Xavier de Boüard démissionnent de leurs fonctions pour des motifs non officiels. En coulisses, la guerre des tranchées continue, à coups d’accusations brandies par les deux camps : malversations, détournements, harcèlement… Les manipulateurs sont de sortie, qui diffusent leurs « informations », sur l’air de « moi je dis ça je dis rien », assurant œuvrer pour le bien du réseau. Un carnage ourdi par les intérêts politiques à l’approche de l’élection à une présidence unique prévue fin juin. À ce stade, on n’espère qu’une seule chose : que les soi-disant « affaires » sortent une fois pour toutes, preuves à l’appui, et permettent au premier réseau volontaire français d’agences de voyages de reprendre son destin en main. Car les adhérents d’AS Voyages n’ont rien à gagner de ces luttes intestines, alors que les ventes en agences traditionnelles affichent une baisse alarmante, et que d’autres canaux de réservation récupèrent un marché stagnant. C’est sans doute de la base, aujourd’hui instrumentalisée, que viendra le sursaut. Il en va de la survie de leurs entreprises…