– Tu l’as trouvé comment, toi, le congrès du Snav cette année ?
– Eh bien figure-toi que je n’y étais pas !
– Ah bon, toi non plus…
En fait, on est une grosse poignée à avoir séché le rendez-vous annuel du syndicat. C’est mal. Du coup, on peut critiquer en toute mauvaise foi, sur la base des ouï-dire. Ça aussi, c’est mal. Quand même, de sources sûres, on relève que :
1) Georges Colson n’a pas tenu de conférence de presse. Contrairement à l’an dernier où il avait consenti à ne pas répondre aux questions des journalistes lors d’une interminable séance de bavardage dont il a le secret (cette fois, j’y étais), il en a conclu que ce genre d’exercice ne servait à rien. C’est vrai, pourquoi daigner fixer un cap ou dévoiler une feuille de route quand ils n’existent pas. Cohérent.
2) Sylvia Pinel s’est fendue d’une visite en chair et en os. Mieux que son prédécesseur, Frédéric Lefebvre, qui s’était contenté d’envoyer une vidéo défectueuse (cette fois, j’y étais) n’ayant que le mérite d’exister, notre ministre du Tourisme a confirmé une nouvelle fois ses talents d’endormisseuse. « Avons entendu vos inquiétudes…zzzzzz… serons aux côtés des entreprises…zzzzz… secteur qui se complexifie…zzzz ». Soporifique. Heureusement que le paléoanthropologue Pascal Picq était là pour rétablir quelques vérités avec des mots en « isme » : faites gaffe au « fixisme », essayez plutôt le « transformisme », mais ne négligez pas « l’évolutionnisme ».
Bref, vous voilà bien avancés. À ceux qui auront raison de ne pas s’en tenir à cet édito, je conseille vivement de lire notre article pages 12 et 13.
Car évidemment, aux 6e Rencontres du Snav, Tour Hebdo y était !