Certains se targuent de disposer d’une boite à outils.C’est bien.Mais une boite à idées, c’est mieux. Un outil découlant bien souvent d’une idée, on propose de commencer par le début, n’en déplaise à François Hollande. Faire apparaître l’étincelle de la nouveauté voire de l’innovation dans la gestion d’un pays ou d’une entreprise n’est pas donné à tout le monde. Et voir un président ainsi démuni a de quoi distiller le doute sur un terrain déja très propice au septicisme, rapport à l’esprit français.Du coup, on profite du revirement du chef de l’Etat en mode « start-up friendly », pour lancer un appel solennel à tous les chefs d’entreprises du secteur : de grâce, rangez vos railleries le temps du retour au plein emploi ! Ce qui revient sans doute à un abandon définitif pour les entrepreneurs qui ont dépassé la trentaine. Comme on est sympa et réaliste, on révise un peu l’objectif : essayez au moins de jouer la carte de la win jusqu’au prochain changement d’avis présidentiel (ce qui ouvre d’emblée des perspectives beaucoup plus court-termistes pour recommancer à râler).Bref ! On aurait la patate, et on se lèverait tout les matins d’une humeur légère et créative.C’est bien simple, l’innovation, ça ne se décrète pas, ça se travaille, un peu comme on fait des abdos (aïe). Il faut se conditionner, créer un climat de veille, susciter la curiosité. Dès le petit-déj, les occasions ne manquent pas : il reste à inventer la machine à faire tomber les biscottes du bon côté, le robot à habiller les enfants, et le service de livraison quotidien du lait bio (eh oui, le retour du milk man).Le contraire de la Newton attitude, qui s’est contenté d’attendre que la pomme lui tombe sur le crâne.Et encore, il avait préparé le terrain : sous la chevelure, les neurones étaient formatés pour analyser les tenants et aboutissants de la chute de golden.En deux mots, pour contrer la vague de louze, lisez attentivement notre dossier pages 38 à 43… et soyez prêt !