À l’heure où débutent les grandes vacances d’été, Tour Hebdo se penche sur la psychologie du consommateur de voyages. Celui qui cherche la réassurance des marques, mais ne se fie qu’à l’avis du premier venu sur les forums ; celui qui est en quête du meilleur prix redoutant de passer pour un pigeon, mais se montre de plus en plus exigeant sur les prestations. Crédule et parano à la fois. En un mot : schizophrène. Loin de nous l’idée de stigmatiser le mauvais client contre le gentil professionnel : le corporatisme béat ne fait pas avancer le schmilblick et la pommade démagogique n’a jamais été le genre de la maison. Sans compter qu’une fois rangé l’habit du professionnel, nous sommes tous des clients plus ou moins névrosés en puissance ! Le regard se veut donc compatissant, voire affectueux, y compris face aux emmerdeurs en détresse. Car le client qui harcèle, pique une colère, tape un gros scandale, est bien souvent en proie à une déception, anticipée ou réelle, proche de l’angoisse. En réalisant cette enquête collégiale, l’équipe de la rédaction mesure à quel point les agents de voyages méritent leur diplôme de psy. En plus de quelques bricoles comme de parler trois langues, connaître 173 pays comme sa poche, se porter garant de 2 647 prestataires, prière aussi de maîtriser l’intégrale de Freud, Lacan et Dolto ! Le mois dernier, Psychologies Magazine a d’ailleurs fait un sort au voyage, expliquant sous le titre « Partir quand même… » combien les vacances relèvent d’une « attitude conjuratoire » en ces temps économiquement troublés. Le magazine cite l’anthropologue Dominique Desjeux
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