Ça ressemble à l’énoncé d’un problème de maths au collège… « Étant donné que Mme Michu a effectué 7 séjours à l’étranger durant les 18 derniers mois, dont 4 balnéaires, 2 circuits accompagnés et 1 semaine de ski, qu’elle a réservé entre J-45 et J-18, qu’elle a liké 3 marques d’hôtels de luxe et 2 destinations tropicales ces 15 derniers jours sur Facebook, et classé en favoris 7 tweets de promotions aériennes, déduisez-en où elle partira en vacances à Pâques, combien de temps et à quel prix. » Le big data, ça ressemble un peu à ça, sauf que c’est la machine qui collecte les informations clients, dans des quantités bien trop astronomiques pour nos petites cervelles, avant de les analyser et de les transformer en idées marketing. En résumé, le big data doit vous permettre de connaître les envies de vos clients avant même qu’ils ne les aient imaginées eux-mêmes. Waouh. Un léger sentiment de vertige plus tard, reste à garder la tête froide : non, la solution miracle et abordable pour ferrer le client n’existe pas encore ; oui, on peut toujours faire du business dans le voyage sans dépenser des fortunes. Plutôt que de sauter à pieds joints en hurlant « big data, big data, big data » en mode flippé ou euphorique, Tour Hebdo a tenté de faire la part des choses. Dans le grand dossier du mois (p. 36 à 43), notre expert décrypte les formidables atouts que l’industrie touristique peut espérer de l’analyse d’un volume gigantesque de données, mais aussi les risques, à s’engouffrer dans la brèche tête baissée, à la fois pour les professionnels et pour les clients. Avec en toile de fond la puissance inédite du nouveau maître du monde, cerbère incontournable de la Toile : Google. Partant du principe que le big data, tout le monde en parle, sans vraiment savoir de quoi il retourne ni surtout comment l’utiliser concrètement, nous avons choisi de commencer par le début : c’est quoi, qui en fait, combien ça coûte, comment faire ses premiers pas… Le tout assorti de témoignages, d’exemples et d’un lexique. Parce que les PowerPoint à la Matrix et la poudre aux yeux, c’est rigolo deux minutes… Bonne lecture !