C’était une joyeuse comédie musicale puis un film – Irma la douce avec Shirley MacLaine – dans les années 60. C’est désormais un prénom maudit ! En dévastant les îles des Caraïbes, l’ouragan a brisé des vies et hypothéqué l’avenir de milliers de Français d’outre-mer. Car le monstre a aussi détruit le pilier de leur économie, le tourisme. Le secteur représentait 15 % des emplois à Saint-Martin. En y ajoutant les familles des employés des hôtels et restaurants et les activités périphériques, la majorité de la population est en situation de survie, pour encore longtemps.
Il faudra plusieurs années pour panser les plaies, pour que l’on reconstruise les hôtels et que les paysages reverdissent. Les messages de compassion vont affluer sur le salon IFTM Top Resa. Mais les professionnels du tourisme ont le devoir de faire plus. Indigo Unlimited, qui représenta Saint-Martin en métropole durant de longues années, a créé un fonds de soutien. Et si, dans un élan de solidarité commun, tour-opérateurs, transporteurs et compagnies de croisières lui emboîtaient le pas ? En percevant par exemple quelques euros auprès de leurs clients sur la vente de chaque séjour dans les Caraïbes ou chaque billet d’avion… Utopiste ?
Maudit soit Irma ! Car le malheur des Antillais est devenu le fonds de commerce de quelques hommes (et femmes) politiques opportunistes ; certains affirmant même – droits dans leurs bottes – qu’il aurait fallu évacuer les îles. Quand bien même les habitants l’auraient souhaité, plus d’une centaine d’avions gros-porteurs auraient été nécessaires pour réaliser une telle opération en 24 heures. Tout simplement impossible… Maudites soient ces fake news partagées sur la Toile, sans scrupules et sans recul. Comme cette rumeur affirmant que les compagnies aériennes avaient gonflé leurs tarifs au lendemain de la catastrophe. Prudence ! Tour Hebdo sera toujours en première ligne pour rétablir la vérité et vous délivrer une information vérifiée. À vous aussi – agents de voyages – d’être prudents et de faire passer le bon message auprès de clients parfois sous (mauvaise) influence…