Les mauvaises nouvelles ? On les connaît. Elles déferlent en pagaille dès l’aube… à la radio, dans les cafés, sur les chaînes d’info. Et elles affluent jusqu’au soir sur le moindre de nos écrans.
Cet été, on pensait y échapper en essayant de renouer avec un lâcher-prise, une insouciance, la légèreté des vacances de notre enfance.
Sauf qu’avec la planète en surchauffe, on a carrément plongé dans une surenchère catastrophiste. Incendies meurtriers, pics de chaleur insoutenables, inondations en série… chaque matin, on se demandait quelle serait l’info la plus flippante du jour. Et même si ce n’est pas une surprise puisque chacun sait que nous vivons l’année la plus chaude de l’histoire, que les grands singes et les baleines disparaissent… on s’est senti touché.
« Pour nous, Français, Européens, le changement climatique, c’est loin. Ce sont les autres, ça ne nous concerne pas. Là, avec ces événements climatiques extrêmes, ça nous saute aux yeux », a expliqué le climatologue Jean Jouzel dans un entretien publié dans le journal Le Monde. Certainement. Mais c’est aussi, il faut bien l’avouer, qu’à force de passer des nuits la tête dans le ventilo et les pieds dans le congélo pour avoir une toute petite chance de fermer l’œil, on a fini par se sentir concerné.
Reste à espérer que chacun, à sa mesure, cherche à retisser un lien avec la nature et fourmille d’initiatives concrètes pour changer les choses. Dans le secteur du tourisme, en particulier.
Cela ne veut pas seulement dire que le monde va mal. Mais que l’on peut relever la tête, et continuer à se battre contre ce qui nous indigne, parce que cela vaut le coup.