Un vent de gratitude infinie, un souffle de respect unanime ont balayé le secteur du tourisme depuis l’annonce de la mort de Jean-Paul Chantraine le 5 septembre dernier.
Les enfants venaient de faire leur rentrée. Les TO allaient débuter la leur. La vie suivait son cours. Puis l’information est tombée. On n’a alors plus eu en tête que la silhouette attachante du patron et fondateur d’Asia, son regard bienveillant et son sourire franc.
Je ne suis pas de ceux qui ont eu la chance (et le temps) de le côtoyer. Mais je me souviens de son bureau parisien, 34, rue de Lisbonne. Notre première rencontre. C’était un endroit magnifique, blanc ponctué de rouge, avec des fleurs et des œuvres qui incarnaient superbement sa passion pour l’Asie. En particulier des maquettes de jonques. Ce bureau m’a inspiré la rubrique éponyme de la nouvelle formule de notre magazine.
Je me souviens également d’un petit dessin que l’ex-homme de pub, attentif et prévenant, avait griffonné, lors de notre premier déjeuner, pour me synthétiser le secteur du tourisme dans lequel je débarquais. Une leçon. Bien entendu, je l’ai gardé.
Jean-Paul Chantraine était un homme d’exception. Brillant et charmeur. De ceux que l’on choisit comme mentor et que l’on cite en exemple. Ce n’est donc pas un hasard si Jean-François Rial, patron de Voyageurs du Monde, s’est exprimé à ses obsèques au nom de sa génération.
C’était un visionnaire. Espérons que l’équipe d’Asia saura suivre son chemin. Car être fidèle à son héritage, c’est le garder vivant. C’est avec une grande émotion que toute la rédaction de Tour Hebdo lui dédie ce numéro en forme de modeste hommage.