Le mot du printemps 2019 ? « Flygskam » ! Prononcé avec l’accent suédois, ce mouvement anti-avion a été commenté sur tous les tons depuis quelques semaines : la crainte, l’enthousiasme et la perplexité. Et, parfois, tout cela en même temps. Au départ, on ne s’est pas méfié de cet élan spontané. On a même ricané. Puis on a compris que derrière cette position discutable, c’était le « non » désespéré mais vivant de ceux qui s’inquiètent vraiment pour le climat. Quoi qu’on en pense, un geste punk version 2.0.
Ce désamour sera-t-il suivi d’une baisse du nombre de passagers aériens au profit d’une hausse de la fréquentation des trains ? Faut-il s’en inquiéter ? On ne le sait pas encore. Il faudra attendre les chiffres du trafic aérien 2019 pour avoir une idée réelle de l’impact.
Depuis quelques semaines, c’est au tour des compagnies de croisières d’être prisonnières du radar médiatique. Pollution des navires, menace pour la santé des populations vivant dans des villes portuaires… En tendant l’oreille, on entend le même son de cloche un peu partout. Pour certains, c’est encore un coup des hipsters de tout poil, des bobos des villes et des babas des champs. Et surtout une attaque supplémentaire menaçant le droit aux vacances pour tous.
Il y a sans doute un peu de cela. Mais je préfère y voir aussi le cri d’alerte d’une nouvelle génération green qui a choisi d’exprimer ses peurs légitimes.
Alors, on se laisse abattre ? Pas question. On s’active sec et on trouve des solutions. La question environnementale est au cœur des discussions de l’industrie touristique. Chacun doit désormais « faire sa part », pour soi et pour le monde. Voilà qui sonne comme une bonne résolution…