Les mauvaises nouvelles ? Elles ont déferlé en pagaille depuis début septembre. Aigle Azur d’abord, XL Airways ensuite… Les chaînes d’info se sont mises à dégorger à jet continu les tristes news et les alertes à affluer sur le moindre de nos écrans.
À peine allions-nous reprendre nos esprits que le vol noir des corbeaux s’est remis à voler sur nos plaines. Le groupe Thomas Cook a été crucifié. Officiellement, un problème de Brexit, de canicule, de digital, etc. Officieusement, des histoires de gros sous et de petits arrangements.
Remontons le temps… Quand la sentence est tombée dans la nuit du 22 au 23 septembre, on n’a d’abord pas voulu y croire. Et puis, soudain, tout s’est accéléré… Faillite, cessation de paiements, redressement judiciaire de Thomas Cook France… Les horloges se sont affolées et nos cœurs aussi. Il faut dire que ce groupe, on l’aimait. Sa marque Jet tours, ses clubs, ses agences avec pignon sur rue. Sans oublier ses équipes. C’est bien simple, on avait l’impression de l’avoir toujours connu. Et d’une certaine manière, on le pensait immortel.
C’est une page de l’histoire qui se tourne. Un peu du temps d’avant qui disparaît. Et un petit morceau de chacun d’entre nous qui s’en va. Mais remettons les pendules à l’heure. Le secteur du tourisme se retrouve désormais englué dans un marasme généralisé, dopé au pire, shooté à l’inquiétude diffuse. Tous s’accordent pour dire que ça ne peut pas durer. Pourtant, quand il s’agit de réfléchir à un nouveau modèle, pas (ou peu) de réponses des professionnels et leaders du tourisme. Le récent débat sur l’après-Thomas Cook à l’IFTM en a été la parfaite illustration. Beaucoup de grands mots mais peu de grandes théories… Un résultat attendu, certes, mais toujours décevant. Aujourd’hui, il n’y a pourtant qu’une chose à faire pour le secteur : tout réinventer. Pas le choix. Car rien n’est jamais joué, il faut simplement oser. À bon entendeur !