Difficile de reprendre son souffle… le coup d’arrêt a été tellement brutal. Alors que nous étions encore tous sonnés par ces derniers mois vécus sous un déluge de mauvaises nouvelles, le Président Macron vient de l’annoncer : la France va être reconfinée. Le couperet est tombé. Les mauvais souvenirs rejaillissent. C’est le retour tant redouté des jours malheureux. A qui la faute ? On peut naturellement se poser la question. Patrick Cohen, journaliste et chroniqueur sur France 5 dans l’émission « C à vous » a tenté d’y répondre dans sa tribune cash du 27 octobre. Je ne peux que m’y associer. « Les contaminations ne résultent que de nos comportements individuels et collectifs. Le virus ne circule que parce que notre vie sociale le fait circuler … la flambée épidémique actuelle découle d’abord d’une somme d’imprudences individuelles, d’insouciances parfois revendiquées ». Cela me paraît tellement vrai. Bien sûr, bon nombre de coupables officiels pourraient être désignés. Le gouvernement, les employeurs, les sociétés de transport… Cela nous déchargerait. Mais ce serait terriblement malhonnête et surtout, cela laisserait penser que nous n’avons jamais failli. Et je l’avoue en toute honnêteté, ce n’est pas mon cas. Comme beaucoup, j’ai eu envie de vivre à nouveau, de sortir mais en respectant les gestes barrières, de voyager. J’ai eu besoin de vous revoir, d’échanger durant des heures sur notre secteur tellement malmené, de formuler l’espoir que le tourisme renaisse de ses cendres, de me bagarrer. La France est reconfinée. Nous allons devoir mettre de nouveau notre liberté entre parenthèses, continuer à se battre pour exister, réfléchir ensemble à des organisations et initiatives qui permettraient de relever les défis de notre industrie. Et surtout ne pas baisser les bras… Jamais. Le décompte est lancé…