Après une période de déclin, la marque a été relancée il y a un an avec pour objectif de redevenir le spécialiste reconnu de la Turquie
La stratégie mise en place vise à valoriser l'expertise et l'expérience sur cette destination, en proposant des produits haut de gamme et sur-mesure, allant des circuits aux croisières en goélette en passant par les week-ends city-breaks à Istanbul.
Rêve Vacances, marque dédiée aux circuits et produits sur-mesure
Rêve Vacances est une marque appartenant à Pacha-tours, historiquement dédiée aux circuits et produits sur-mesure, notamment en Égypte, avec des circuits, départs garantis et produits à la carte sur les 5 continents.
Pacha Tours est un tour-opérateur historique spécialisé dans la destination Turquie depuis 42 ans
Interview Aymeric Becaud Directeur Général de Pacha Tours et Rev'Vacances
Tour Hebdo : Quel est votre positionnement ?
Aymeric Becaud : Il y a beaucoup d'opérateurs qui représentent la destination Turquie. Pour ce qui nous concerne, nous nous positionnons comme le spécialiste de la destination. C'est-à-dire avoir la capacité de monter un projet de voyage de A à Z. J’ajoute, et c’est historique, que l'activité de Pacha Tours s’exerce à 98% dans le B2B.
Tour Hebdo : Vos bureaux sont situés où ?
Aymeric Becaud : D’abord, si nous avons des bureaux à Paris, nous en avons également Istanbul, avec toute une équipe sur place. Nous sommes à la disposition des agences pour produire dû à la carte, des circuits, des week-ends, des séjours, de l'incentive, de la location de goélette…
Tour Hebdo : Vous avez des accords avec la distribution ?
Aymeric Becaud : Au moment où je parle, depuis ma prise de fonction il y a un an : nous avons signé avec l'ensemble de la distribution.
Tour Hebdo : Comment travailler avec vous avec les agences ?
Aymeric Becaud : Par téléphone, par email et en ligne et en rendez-vous dans les agences. Nous avons refait nos internet qui sont : pachatours.pro et revevacances.pro. Les agences accèdent à nos brochures ou demandent des devis directement via le site web. Elles peuvent le personnaliser et l’envoyer directement à son client.
Tour Hebdo : Et réserver ?
Aymeric Becaud : Oui, l’agence le souhaite, elle peut faire sa réservation en ligne directement sur nos sites via un menu déroulant. Aucun risque d’erreur en remplissant tous les champs du formulaire. Si elle a une demande un plus spécifique, au lieu d'appeler, elle forwarde ou fait un screenshot de ce que veut son client. On répond rapidement. Nos sites sont pensés de façon à interagir avec les équipes. Mais j’insiste avoir une idée de budget.
Tour Hebdo : Ça me paraît élémentaire !
Aymeric Becaud : Et bien non ! Les agences ne le font pas systématiquement. Elles ont l’impression que demander un budget, c’est un gros mot ! Mais comprenez que pour nous, c’est indispensable. On ne construit pas la même offre pour 500 euros que pour 3000 euros…c’est pourquoi je demande toujours le nom du vendeur et son numéro de téléphone afin de vérifier que nous partons sur de bonnes bases. Je n'ai rien inventé. C'est juste basique. C’est du win-win, il faut qu'on gagne du temps, surtout si la demande est émise par la jeune génération.
Tour Hebdo : C’est-à-dire ?
Aymeric Becaud : Les vendeurs n'ont pas de temps et pourtant ils doivent tout connaître. Ils peuvent s'appuyer sur le spécialiste. C’est normal. C’est notre rôle. Mais si les plus de 45 ans connaissent Pacha Tours depuis 40 ans, avec la nostalgie qui l’accompagne, ce n’est pas le cas de la jeune génération. Elle n’a jamais entendu parler de nous et n’est jamais allée en Turquie.
Tour Hebdo : Vous devez adapter votre discours
Aymeric Becaud : Oui, plus de pédagogique avec les jeunes et plus informatif avec les anciens qui se souvenaient vendre la destination pour 299 euros. Tout a vraiment changé surtout depuis le Covid.
Tour Hebdo : À ce point ?
Aymeric Becaud : À ce point. Il y a 20 ans, la Turquie c'était 2 chaînes et deux acteurs : Marmara et Pacha Tours qui affrétaient des charter. Ça décollait de toutes les villes. S'il y avait un aérodrome, il avait son charter qui décollait. Les Français partaient par milliers sur la destination entre 300 et 400 euros la semaine. Les anciens ont gardé ces prix-là en tête.
Tour Hebdo : Et maintenant ?
Aymeric Becaud : Les prix sont plus élevés et vont de pair avec une destination qui s’est considérablement améliorée, et ce à tout point de vue : c’est propre, organisé, tout est nickel. L'hôtellerie a beaucoup augmenté, mais les prestations sont plus haut de gamme et ça va de pair avec notre positionnement. Nous ne pratiquons pas le masse market. On joue la carte de la qualité. On est sur du qualitatif avec des 4 étoiles + et des 5. La Turquie doit reconquérir une clientèle qui s’est beaucoup échappée en particulier sur l’Asie qui a su séduire les Français.
Tour Hebdo : Vous occupez aussi de l’aérien ?
Aymeric Becaud : C’est indispensable. Turkish Airlines est le partenaire évident, car il décolle de partout. À ce sujet je voudrais préciser que notre rôle de spécialiste va jusqu’à conseiller sur les horaires des vols. Il faut tenir compte des transferts. L’aéroport d’Istanbul est devenu le premier aéroport mondial. Vous pouvez perdre 2h30 aux heures de pointe. Nous conseillons les vols en conséquence. Nous travaillons aussi avec Transavia. Sur notre site web, vous voyez tous les départs y compris pour les frontaliers : Bruxelles, Genève, Luxembourg…On est bien sûr Orchestra aussi sur les GDS.
Tour Hebdo : Vous avez une force de vente ?
Aymeric Becaud : Nous avons une équipe à Paris et Istanbul et quatre commerciaux sur le sud, Sud-Rhône-Alpes, Sud-Ouest, Paris et Nord-Normandie.
Tour Hebdo : Des brochures ?
Aymeric Becaud : Oui, encore en papier pour relancer les marques et réinstaller une image, mais nous misons surtout sur les brochures électroniques, plus complètes et actualisées en temps réel.
Tour Hebdo : Comment se passe de relancement ?
Aymeric Becaud : Comme je le disais, les anciens redécouvrent la marque et les nouveaux s’informent sur le potentiel touristique de Turquie, en commençant pas les basiques car ils en ont besoin. Globalement, la destination connaît un regain. Certes Erdogan ne nous a pas aidés, mais au-delà de la géopolitique nous constatons une reprise. Je pense que les agences l'avaient un peu mis à l'écart, par non-maîtrise de la destination et suite aux événements qu'on a vécus pendant ces dernières années. Mais aujourd'hui, notre métier, c'est aussi de les former, de leur rappeler qu'on est sur des prestations plus haut de gamme. Donner des idées de week-end à Istanbul avec une garantie de réussite et bien sûr profiter de la gastronomie du pays.
Tour Hebdo : On mange bien en Turquie ?
Aymeric Becaud : Très bien même et c’est important pour les Français. L'avantage de la Turquie, c'est un peu comme la France, avec ses terroirs, ses vins, sa culture, ses loisirs, ses découvertes… j’insiste sur l'expérience. Istanbul, c'est la ville de la fête, c'est jeune, les habitants sortent, Il y a une vraie night life. La Turquie d'aujourd'hui, c'est du 2.0. Les réseaux routiers sont super bons. Ils viennent de mettre en place un métro à Istanbul. Si on devait faire passer un message : vous avez aimé la Turquie, la Turquie vous attend. Et pour notre marque Pacha-tours : c'est voyager dans le monde, pas comme tout le monde. Nous avons fait voyager un million de Français et nous existons depuis 42 ans. Et sur Rev Vacances, nous sommes sur les cinq continents avec des circuits, du départ garanti, dû à la carte.