Menu
S'identifier
Transport

Revoilà NDC : soumis à la question lors de la table ronde sur le voyage d’affaires au congrès Selectour


Publié le : 03.12.2024 I Dernière Mise à jour : 03.12.2024
I Crédit photo

Auteur

  • Rémi Bain Thouverez

Tags : Air France , Amadeus

Qualifié de ‘’véritable serpent de mer’’ par François Xavier Izenic, animateur de la table ronde consacrée au voyage d’affaires à l’occasion du dernier congrès Selectour : NDC pour les DMC et OuiGo pour les agences devaient justifier les retards dans la livraison des fonctionnalités attendues

Qu’en est-il de la surcharge GDS : report, ½ mesure, 23 euros puis 3 euros ?

François Xavier Izenic enfonce le clou : « Air France nous surprend encore. Voilà qu’il annonce 3 euros de surcharge en lieu et place de 23. Cette demi-décision, finalement, montre que vous n'êtes pas prêts, montre que les outils ne sont pas prêts, montre que les annonces ne sont pas prêtes ! »

Pour rappel, la norme NDC vise à permettre aux compagnies aériennes de distribuer leurs offres de manière plus personnalisée et différenciée. Mais son adoption rencontre des difficultés, notamment en raison de problèmes de productivité et d'intégration dans les systèmes des agences de voyages, surtout pour le business travel. Air France a décidé de mettre en place une surcharge GDS transitoire de 3 euros par segment jusqu'au 1er juillet 2024 pour permettre aux acteurs de s'adapter.

C’est Henri Hourcade directeur général France qui se charge de répondre : « Ce n’est pas une demi-mesure, mais une décision claire d’un report de 6 mois pour laisser plus de temps au marché de s’organiser. Cette surcharge réduite de 3 euros est une solution de transition ».

Pourtant la France est plutôt en avance dans ce domaine, puisque dans le loisir, Air France annonce près d’un billet sur deux vendu sur NDC.

Mais Henri Hourcade reconnait que toutes les attentes du marché ne sont pas encore satisfaites dans business travel, le loisir n’ayant pas les mêmes exigences en termes de productivité. Incontestablement, le ton a changé depuis le congrès de Lille laissant le seul IATA imposer sa norme sans manifester aucunement vouloir s’intéresser aux attentes de la distribution. Air France se montre à l’écoute et s’applique à accompagner les besoins des DMC : « On ne va pas se mentir. Nous constatons qu’il reste encore du chemin pour que NDC soit vraiment adopté. Certaines fonctionnalités essentielles n’étaient pas encore livrées. Elles le seront d’ici fin décembre. Nous sommes conscients que ce changement exige l’adaptation des écosystèmes et des interfaces, d’où notre décision de laisser plus de temps aux agences. »

Il faut savoir que la pénétration d’NDC de dépasse pas les 10% dans le business travel. Pour autant, Henri Hourcade précise : « Si en moyenne NDC représente 10% de pénétration dans le tourisme d’affaires, certaines grosses DMC atteignent des taux d’utilisation de 40%, ce qui tend à démontrer que le secteur se mobilise. Les agences sont en train de sortir de 40 ans d’habitude ».

Quoi qu’il en soit, une pareille innovation exige du temps et de l’argent. Amadeus annonce vouloir relever le défi et devenir le premier agrégateur mondial !

 

Rôle des GDS et agrégateurs dans la nouvelle chaîne de valeur NDC

Les GDS traditionnels comme Amadeus évoluent vers un rôle d'agrégateur, se concentrant sur la distribution des offres plutôt que sur leur construction. Amadeus ambitionne de devenir le premier agrégateur mondial de contenus NDC et non-NDC.

« L'enjeu principal de NDC, c'est de pouvoir offrir des services personnalisés et davantage de profondeur de contenu. Amadeus s’adapte pour devenir une place de marché afin de distribuer des flux de nature différente : le GDS et sa capacité à construire l'offre et l’agrégateur pour distribuer du service, etc. Nous avons l'ambition de devenir le premier agrégateur mondial » explique Frédéric Saunier directeur général Amadeus France.

Modèles économiques des agences de voyages avec NDC

Le passage à NDC remet en question le modèle économique des agences, qui ne percevront plus de commissions sur les segments. Les agences cherchent de nouveaux modèles basés sur des pourcentages du montant des transactions ou des frais de service. Elles envisagent également de répercuter une partie des coûts sur les clientes entreprises. Les agences affaires présentes à cette table ronde expliquent combien la tâche est difficile de faire accepter cette rémunération à leur client. Une d’entre elles expliquant : « ne pas répercuter le coût de notre expertise revient à ignorer notre valeur ajoutée. On est donc à la merci de nos clients. »

Intégration d'OuiGo dans la distribution des agences

L'intégration du produit Ouigo de la SNCF dans la distribution des agences rencontre des difficultés techniques et fonctionnelles. La SNCF reconnaît avoir sous-estimé la complexité de cette intégration et travaille avec les partenaires pour y remédier progressivement.

Là aussi le ton change. Il tient à la personnalité de Lawrence Tache, le nouveau directeur des ventes AGV de la SNCF. L’homme se veut transparent : « C’est vrai que Ouigo n’a pas été pensé pour une distribution indirecte. Les développements ont été plus compliqués que ce que nous pensions. Il a fallu reconstruire une architecture informatique complètement nouvelle. Ça a pris plus de temps que prévu. »

Lire interview Lawrence Tache

Par contre les ventes se portent bien. Le report modal de l'avion vers le train dans le voyage d'affaires, notamment pour les trajets domestiques et de courte distance en Europe bat son plein. Ce phénomène est encouragé par les politiques RSE des entreprises et la prise de conscience environnementale des voyageurs.

Rôle des agences dans l'accompagnement des entreprises sur la RSE

Les agences de voyages ont un rôle clé à jouer dans l'accompagnement de leurs clientes entreprises sur les enjeux de RSE liés aux déplacements professionnels. Elles peuvent fournir des données, des analyses et des conseils pour aider les entreprises à réduire leur empreinte carbone et mettre en place des politiques de voyage plus durables.

Contribution des entreprises à la filière des carburants aériens durables (SAF)

Les compagnies aériennes cherchent à développer l'utilisation des carburants aériens durables (SAF) et proposent aux entreprises clientes de contribuer volontairement à cette filière. Cependant, les coûts élevés des SAF constituent un frein important à leur déploiement à grande échelle, ce qui ne décourage pas la volonté d’Air France de jouer les chefs de file comme l’annonce Henri Hourcade : « notre objectif est d’atteindre une part de marché de 10% en 2030 d’intégration SAF, alors que la règle fixée l’Europe n’est que de 6% ».

Lire interview Henri Hourcade

Il faut espérer que le prochain gouvernement sache comprendre la situation, car entre les 1000 euros la tonne de SAF au US et les 3500 euros en Europe, la filière doit être accompagnée

Div qui contient le message d'alerte

Se connecter

Identifiez-vous

Champ obligatoire Mot de passe obligatoire

Mot de passe oublié

Déjà abonné ? Créez vos identifiants

Vous êtes abonné, mais vous n'avez pas vos identifiants pour le site ? Remplissez les informations et un courriel vous sera envoyé.

Div qui contient le message d'alerte

Envoyer l'article par mail

Mauvais format Mauvais format

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format

Div qui contient le message d'alerte

Contacter la rédaction

Mauvais format Texte obligatoire

Nombre de caractères restant à saisir :

captcha
Recopiez ci-dessous le texte apparaissant dans l'image
Mauvais format