Difficile pour les croisiéristes de rester à flot côté moral après les difficultés surmédiatisées de Costa Croisières et le 100e anniversaire du naufrage du Titanic, fêté en grande pompe toute la première moitié d’avril dans la presse généraliste et sur toutes les chaînes de télévision. Parce que si Leonardo DiCaprio fait toujours vendre le film de James Cameron (maintenant en 3D!), sa fin tragique a plutôt tendance à refroidir ceux qui n’ont pas encore goûté aux joies de cette forme de tourisme très en vogue ces dernières années. Heureusement pour tout le monde, et notre tranquillité d’esprit, le battage autour des élections en cours va prendre le pas sur cette triste affaire. Dommage simplement que l’on n’en fasse pas autant chaque année autour des 4 000 morts et des 80 000 blessés des accidents de voiture. C’est très certainement moins impressionnant visuellement (bien que très angoissant pour nous tous qui sommes conducteurs), mais cela mettrait bien mieux en lumière une réalité quotidienne: la voiture tue! Bien plus que la croisière, l’avion ou l’autocar. Enfin, tout cela aurait sans doute un effet bénéfique sur la conduite de quelques-uns des chauffards qui sévissent encore sur nos routes et orienterait peut-être les vacanciers vers des formules plus saines pour l’environnement que l’entassement sur les autoroutes. Problème: que pèsent réellement les spots publicitaires des compagnies maritimes face à ceux des marques automobiles? J’en ai bien une petite idée, mais bon. Face à toutes ces difficultés, ces mêmes compagnies rivalisent donc d’originalité et d’innovations, comme vous serez amenés à le découvrir dans les colonnes de ce numéro. Mieux, pour vous aidez à bien cerner les atouts – voire les défauts – de ce produit, tant fluvial que maritime, et donc à vaincre de possibles réticences lors de sa commercialisation, nos journalistes sont allés tester directement deux croisières en suivant pas à pas les groupes qui embarquaient sur la Gironde, et dans les Caraïbes. Contre vents et marées, nous poursuivons donc la démarche qui fait désormais le succès de ce magazine: rendre compte et mettre en lumière toutes les facettes de ce tourisme de groupe qui nous est cher. Et ce, malgré les petits soucis d’impression qui ont émaillé le dernier numéro, et pour lesquels nous vous présentons nos excuses..