Pas question de pessimisme dans le secteur d’activité qui est le nôtre. Alors que l’univers du tourisme en général bruisse de rumeurs – parfois malheureusement traduites en faits – de restructurations, de plans sociaux, voire de cessations d’activité, le monde du groupe semble encore bénéficier d’une dynamique positive. Rien de flamboyant cependant. Comme partout, les paniers moyens se dégarnissent et les durées de séjours s’amenuisent. Quant aux groupes eux-mêmes, leur taille d’aujourd’hui appelle souvent à la modestie. Pourtant, épaulés avec succès par l’ensemble des institutions touristiques de France et de Navarre, les spécialistes de ce secteur semblent bien tirer leur épingle du jeu. Comment? Vous aurez sans doute un début d’explication à travers les différents sujets que nous avons choisi de mettre en lumière dans ce numéro de rentrée. Au fond, tout est question d’état d’esprit. En effet, il nous apparaît aujourd’hui de plus en plus évident que le tourisme de groupe – peut-être plus que d’autre – s’attache à exploiter un ensemble de niches qui, mises bout à bout, lui permettent encore de tenir la dragée haute à la crise. Le tourisme d’affaires se porte bien! Les groupistes sont là pour répondre aux demandes, avec toute la souplesse qui les caractérise. Les clients réclament d’autres façons de visiter leurs sites préférés! Les idées foisonnent – sur la forme, ou le fond – pour faire de ces moments particuliers des temps d’exception. Certains rêves de gosse pour les amoureux de grosses cylindrées et d’aventure, sont inaccessibles à « l’homotouristicus » lambda, un opérateur audacieux réinvente la possibilité de vivre une Croisière Jaune des temps modernes. Des zones géographiques entières se retrouvent sinistrées touristiquement! Les mêmes groupistes sont parmi les premiers à proposer des alternatives viables, voire particulièrement originales, sans passer par la case « grande braderie », qui symbolise un peu trop souvent l’industrie touristique aux yeux du plus grand nombre. Tout n’est pas rose pour autant, mais les professionnels du groupe semblent avoir développé une notable capacité d’adaptation. Certains arrivent même à faire du net un allié dans leur démarche commerciale, c’est dire! C’est bien de cette capacité à développer les bonnes solutions au bon moment dont nous voulons faire écho chaque mois dans nos colonnes. Contre vents et marées.