Vous venez d’ouvrir le 20e numéro de Tourisme de Groupe, et pour notre plus grande satisfaction, vous êtes toujours plus nombreux à le faire. Dernière édition de l’année 2012, ce magazine est aujourd’hui pour nous dans la pleine fleur de l’âge. Exit le temps des fonds baptismaux, l’âge ingrat, ou la crise d’adolescence, Tourisme de Groupe est désormais bien installé dans le paysage de ce secteur d’activité, et il peut regarder l’avenir avec une certaine confiance. Mieux, fidèle à ses habitudes, l’équipe de rédaction, qui s’était fixée pour objectif, dès le lancement de ce mensuel, de créer pour les professionnels que vous êtes un lieu de débats et de réflexions avec l’aide de ses partenaires les plus audacieux, ou visionnaires, vient de boucler l’opération Tour & Group – dont vous retrouverez un compte-rendu complet en page 10 – qui s’est déroulée du 22 au 25 novembre derniers en Islande. Au delà de la satisfaction qui est la nôtre aujourd’hui devant le succès de la formule que nous avions imaginée voici plusieurs années déjà, nous percevons avec tout autant de bonheur le dynamisme et la créativité qui semblent habiter les différents métiers qui font le tourisme de groupe. Non pas que nous puissions considérer ce secteur comme totalement imperméable aux contrecoups négatifs de la crise économique en cours, mais les choix qui sont les siens, et les modes de pensée qui animent ses acteurs nous laissent désormais à penser que les dégâts déjà perceptibles dans le tourisme dit « individuel », ne devraient pas prendre la même tournure dans notre secteur de prédilection. Pourquoi? L’explication est peut-être d’une grande simplicité. Malgré la taille économique plus que respectable des grands acteurs de ce tourisme, leur perception de ce marché, et de leur clientèle, reste toujours emprunte d’une touche artisanale et d’un véritable amour du travail bien fait. Les principes mêmes qui caractérisent le tourisme de groupe aboutissent donc à un paradoxe étonnant. Ce dernier apporte aujourd’hui à sa clientèle la garantie d’un vrai travail surmesure, quand « l’individuel » est trop souvent devenu un produit quasi industriel au service d’un tourisme de masse. Les professionnels se posent depuis plusieurs années – au même titre d’ailleurs que les journalistes – la question pertinente de leur valeur ajoutée, le tourisme de groupe a déjà clairement identifié un des éléments de réponse.