Les émissions politiques me passionnent, c’est comme ça, et c’est plus fort que moi. Quand certains tombent en pâmoison devant les candidats de La Nouvelle Star, frissonnent d’angoisse avec Fort Boyard ou salivent sur les plats de Top Chef, j’ai juste l’impression de devenir plus malin après deux heures de bons débats entre politiques ou économistes sur le devenir de la France, de l’Europe, du monde et de la planète. Tout m’intéresse, ou presque, et ce depuis des années.
Ces derniers temps, c’est évidemment l’économie qui prend clairement le pas sur à peu près tout le reste. Les idéologies politiques sont depuis longtemps aux abonnés absents, la « guerre contre le terrorisme » est devenue une seconde nature de nos sociétés, et ce n’est certainement pas l’élection du nouveau Pape qui influencera durablement le niveau de la dette des pays occidentaux. Alors, désormais, sur les plateaux télé, on parle gros chiffres, et les milliards défilent, en plus, en moins, en déficit,… mais rarement en excédent. Tout cela serait finalement passionnant si tous ces braves gens qui se bousculent pour donner leur point de vue nous laissaient le sentiment qu’ils savent de quoi ils parlent. Et là, au fil de ces mêmes années, j’avoue être devenu de plus en plus dubitatif sur l’expertise réelle d’un certain nombre d’entre eux. En gros, tout le monde, ou presque, donne le sentiment de naviguer à vue, et en plein brouillard. Peu s’engage. Quant au cap avoué – ou pas – par la majorité des spécialistes, il est toujours à peu près le même: ponctionner plus et moins redistribuer. Simple, efficace, mais dangereux. « Fini la petite auto, fini les vacances au Crotoy », nous disait Bernard Blier dans le film Un idiot à Paris, et il avait raison. Le marché automobile s’effondre et le secteur du tourisme semble s’installer durablement dans le marasme. Si le marché groupe s’en sort pas mal pour l’instant, la typologie plutôt âgée de sa clientèle a tout de même de quoi inquiéter. Actifs ou pas, nos seniors vont bientôt voir leurs pensions stagner – au mieux – et comme ils seront bien obligés de venir en aide à leurs enfants dans le besoin, leur budget loisirs risque fort d’en pâtir. À méditer d’urgence avant de développer de nouvelles stratégies.
La vérité est ailleurs professait une série bien connue il y a quelques années, j’en viens à me demander si elle n’avait pas raison. Ce soir, pour essayer, je me vautre devant Koh Lanta!