Comme vous n’avez pas manqué de le remarquer, afin de donner une identité plus marquée à votre nouveau magazine, nous avons répondu à la demande de nombreux lecteurs en modifiant la Une. Elle affiche désormais plus clairement encore son orientation éditoriale. Notre objectif reste cependant inchangé: vous fournir fidèlement chaque mois le maximum d’informations et d’analyses utiles et pratiques sur ces métiers particuliers qui consistent à produire et à vendre du tourisme pour les groupes. De fidélité, il en est d’ailleurs longuement question dans ce troisième opus. "Le touriste est volage", dit-on. Peut-être. Il semble pourtant l’être beaucoup moins lorsqu’il voyage en groupe. L’instinct grégaire? Pas seulement. Il s’agirait plutôt du fruit d’un long travail de fidélisation mené par les professionnels de ce secteur. Nous avons enquêté, et ils nous ont livré leurs trucs et astuces. De leurs réponses, très diverses, il ressort tout de même un point commun: une extrême capacité d’adaptation et de renouvellement. Deux qualités, qui se travaillent, et dont l’ensemble du secteur touristique a bien besoin en ces temps troublés. Nous évoquions le mois dernier la grande révolte des peuples du Maghreb et du Proche-Orient en quête de liberté. Ce souffle épique qui nous surprend étonnamment, et nous inquiète, n’en a pourtant pas fini de soulever des montagnes de sable. Libye, Syrie, Maroc ou Yémen… Au grand dam de nombreux dirigeants locaux auxquels nous nous étions bêtement habitués, les peuples se soulèvent. Le tourisme doit faire avec, mais on peut craindre les conséquences de cette instabilité sur la fréquentation. D’autant qu’à l’autre bout du monde, au Japon, la terre a tremblé, et révélé toute la fragilité de nos sociétés hyperindustrialisées. La catastrophe nucléaire que traverse ce pays aura-t-elle aussi un impact sur le choix des touristes – peu connus pour leurs connaissances géographiques – d’aller, toujours plus nombreux, découvrir l’Asie? Il est sans doute encore un peu tôt pour le dire. Mais tout de même. Toutes les valeurs auxquelles le tourisme était fidèle depuis quelques années sont désormais mises à mal… Il faudra s’adapter, et se renouveler.