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Mauvais signes

Éditorial | publié le : 01.04.2014 | Dernière Mise à jour : 01.04.2014

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Mauvais signes

Crédit photo Pierre Cossard

Auteur

  • Pierre Cossard

Pas question ici de « crier au loup » concernant l’avenir d’un secteur groupe qui se porte, semble-t-il, un peu mieux que l’économie française en général. Pourtant, comment ne pas s’inquiéter d’un certain nombre d’indicateurs qui impacteront forcément cette activité? Sans faire totalement l’impasse sur l’évolution catastrophique du chômage, on sait tout de même que la typologie de clientèle concernée tutoie plutôt l’âge de la retraite que le créneau des actifs, de plus en plus inactifs justement… Sauf, bien entendu, le marché des comités d’entreprises qui, lui, voit se réduire comme peau de chagrin ses capacités à acheter du voyage. Ceci expliquant cela, on comprend mieux, d’autant que le Fisc est aussi passé par là, pourquoi le nombre de Français partis en vacances diminue avec une régularité de métronome. Pour que le secteur n’avance pas trop au rythme de la Marche Funèbre, misons tout sur les retraités me direz-vous! Seulement voilà, à défaut de trouver de vraies sources d’économie dans le fonctionnement de l’État, il a aussi été décidé de bloquer l’évolution des pensions de retraite.

Un bien mauvais indicateur pour une population qui, déjà loin de rouler sur l’or dans une grande majorité des cas, devra aussi aider sa progéniture à étudier, voire à survivre, et absorber au quotidien l’envolée des multiples charges qui incombent à ceux qui ont encore quelques moyens de les payer.

Autant dire que face à tous ces mauvais signes, on attendrait un petit geste du ministère adhoc, une parole, quelque chose qui redonne de la valeur à une profession qui génère tout de même quelque sept milliards d’euros de chiffre d’affaires chaque année. Mais là encore, il semble bien qu’il n’y ait pas grand chose à attendre. À l’heure où sont écrites ces lignes – soit dans l’entre-deux tours des élections municipales – le fameux remaniement tant pronostiqué par tous les commentateurs est toujours en attente. Et personne ne sait vraiment à qui échouera le maroquin du Tourisme, généralement prix de consolation des petits partis de l’alliance au pouvoir. Gageons d’ailleurs que si le choix du président se porte sur un gouvernement dit « resserré », nous aurons droit à un(e) simple secrétaire d’État, voire moins… Circulez, il n’y a rien à voir, juste quelque 82 millions de touristes qui traversent la France chaque année.

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