Le drame avec l’information en continu telle que nous la subissons au quotidien, c’est justement qu’elle ne s’arrête jamais. Vous avez beau être confortablement installé quelque part au soleil – ce qui, cette année, relève déjà du miracle – les frasques gouvernementales françaises, la montée en puissance des fous de Dieu ou l’écroulement progressif de l’économie mondiale restent toujours à vos côtés. Pas question d’échapper, entre deux baignades, à la catastrophe aérienne du jour ou au bombardement du moment. Vous aviez pourtant décidé de faire un break, de vous ressourcer, mais rien n’y fait, le wifi s’insinue même sous les parasols et comme, addiction oblige, il est désormais hors de question de couper son portable, les petites sonneries d’alerte ne cessent de perturber le bien-être semi-comateux si désiré tout au long de l’année. Bref, tandis que votre bronzage augmente au rythme de la courbe du chômage, crispant un peu plus vos doigts de pieds dans le sable, votre esprit égaré tente de se raccrocher aux quelques points positifs susceptibles de surnager à la surface du marigot de catastrophes qui vous entoure. Passée la longue liste de mauvaises nouvelles digne d’un Prévert dépressif, que reste-t-il de positif pour le tourisme de groupe en cette rentrée 2014? Passons sur la redistribution des maroquins. La France a beau être la première destination mondiale, le succédané de ministère qui concerne cette activité reste – et restera sans doute toujours – dans l’esprit de nos gouvernants un poste « récompense », propre à satisfaire les petites ambitions de la grande tambouille des alliances électorales. Non, la vraie bonne nouvelle du moment reste encore l’union sacrée entre IFTM Top Resa et le MAP Pro International. Vous n’aviez peut-être pas pensé à celà! Mais, tout bien considéré, les avantages sont importants. Il n’est déjà plus question de courir d’un salon à l’autre, ou pire, de faire un choix. Pour les exposants, il n’est plus nécessaire d’investir dans deux stands, ou de mobiliser toutes les équipes pour répondre aux attentes des différents visiteurs attendus. Enfin, à terme, on se prend même à rêver d’une grand-messe rassemblant toutes les familles du tourisme, ce qui donnerait peut-être un certain poids à ce secteur aux yeux des pouvoirs publics et, pourquoi pas, à ceux des chaînes d’information en continu…