J’aurai bien aimé, à l’occasion de la parution de ce No50 de Tourisme de groupe, vous faire un discours enjoué sur les cinq ans d’existence de votre magazine, illustrés notamment par les 50 « confettis coups de cœur » que vous pourrez découvrir tout au long des pages de cette édition. J’aurai peut-être usé et abusé de superlatifs divers pour vous exprimer notre fierté, notre implication, et notre reconnaissance quant à votre fidélité… Seulement voilà, depuis le 13 novembre, notre pays est officiellement en guerre contre ceux qui ont décidé de tuer 130 des nôtres au hasard des rues de la capitale. Bien sûr, la vie continue, les terrasses sont toujours fréquentées, les restaurants et les hôtels aussi, et les spectacles ne sont pas annulés. Tout cela est vrai, mais la réalité objective est quelque peu différente. Les chiffres de fréquentation ne sont pas bons. La clientèle est inquiète, les annulations ne se comptent plus. Le groupe, pour rassurant qu’il soit, est désormais considéré par certains comme une cible potentielle. Autant dire qu’il va falloir s’habituer à des modes de pensée et de fonctionnement différents. Et la multiplication, légitime, des initiatives en matière de sûreté prises par le gouvernement, certaines collectivités locales et les grands opérateurs de transport accentue chaque jour un peu plus la tendance anxiogène de la période.
Les données chiffrées témoignant de cette tendance sont encore parcellaires, mais les acteurs interrogés quotidiennement dans les médias nationaux témoignent tous d’une baisse notable de leur volume d’affaires. A quelques semaines des vacances et des fêtes de Noël, cette situation a de quoi inquiéter tous les professionnels. Si ces assassinats de masse semblent avoir réussi à ressouder le pays autour d’un concept plus grand que la simple appartenance à un club de supporters, ils auront, à contrario, mis à mal un peu plus certains pans d’une économie déjà pour le moins atone. Notre pays n’est plus un sanctuaire, la mondialisation de l’action terroriste nous a rattrapé et nous sommes définitivement entrés dans un conflit qui risque fort de durer. Il va falloir apprendre à vivre avec. Et en attendant la défaite de ces assassins, notre première victoire doit être de continuer à vivre, et donc à voyager.
Alise-Sainte-Reine
Les espaces scénographiés du centre d’interprétation renferment des objets antiques, des facs-similés, des films, des maquettes, des bornes multimédia, aux côtés de reconstitutions de machines de guerre. Une plongée au cœur d’une bataille qui opposa en 52 avant J.C. deux civilisations, romaine et gauloise, et deux stratèges, César et Vercingétorix.