Comme en témoignent les différentes enquêtes à découvrir dans cette nouvelle édition, malgré la crise larvée et protéiforme que vit notre pays, les acteurs du tourisme de groupe font toujours preuve d’une créativité, voire d’une ingéniosité, confondante. Il est vrai que les vieilles recettes du type « contre mauvaise fortune, bon cœur » – traduisez: « cassons les prix en ces temps difficiles » – ont clairement atteint leurs limites. Comme elles ont provoqué quelques dégâts irrémédiables chez certains, ceux qui restent ont bien compris que le moyen le plus intelligent, et pérenne, d’attirer la clientèle, consiste clairement à multiplier et diversifier l’offre, plutôt qu’à tirer les prix vers des abîmes sans fond. Qu’il s’agisse, comme nous vous le présentons ce mois-ci, de la multiplication des spectacles dans les parcs d’attractions, du foisonnement des formules mini-croisières ou de l’évolution des ferries vers des offres packagées, cet univers est finalement aux antipodes de la morosité ambiante qui semble devoir gagner tant d’autres secteurs. Il est vrai que les enjeux économiques sont importants. Avec un peu plus de sept milliards d’euros de chiffre d’affaires comptabilisés, le tourisme de groupe, pour l’instant encore protégé de la grande braderie générée par internet il y a une dizaine d’années, est désormais perçu comme une vraie source de revenus par, presque, tous les opérateurs. Chacun rivalise donc d’idées, en rendant le plus attractif possible ses prestations et en enrichissant ses programmes. Quant aux piliers – et « touche-à-tout » – de cette activité que sont les autocaristes, les deux sujets qui leur sont consacrés dans ces colonnes démontrent qu’ils restent bien au cœur du processus de modernisation et d’innovation qui caractérise ce secteur. Au fond, à l’inverse peut-être des grands médias, qui nous abreuvent en continu d’informations pointues et documentées sur la misère économique, physique et morale du monde dans lequel nous vivons, Tourisme de groupe a cette chance insigne de pouvoir chaque mois mettre en lumière les multiples initiatives « heureuses » qui parsème son champs d’analyse. Et « pan sur le bec! »…