On aurait aimé que l’année 2020 débute sous de meilleurs auspices, mais on ne choisit pas son actualité. Et celle-ci n’est guère favorable aux échanges touristiques puisqu’aux incendies cataclysmiques d’Australie, se sont succédé des tempêtes et des éruptions volcaniques prolongées par une épidémie de coronavirus. Certains professionnels mesurent déjà à court terme les conséquences directes sur leur activité, mais il est encore trop tôt pour saisir toute la portée des restrictions aux voyages qu’engendrent les mesures de protection.
Les images hallucinantes déferlent, des métropoles coupées du monde, des rues et des transports publics habituellement grouillants complètement déserts, des cohortes de passagers masqués et des navires en quarantaine. Les historiens retracent les situations similaires qui ont déjà touché la planète et les économistes font les comptes à coups de milliards. Et les deux se rejoignent pour constater que la propagation des épidémies est un phénomène lié à l’accélération des échanges économiques. La peste noire avait déjà emprunté la Route de la Soie au Moyen-Âge et l’Europe avait mis plusieurs siècles à s’en remettre. Mais ne cédons pas à la psychose.
La bonne nouvelle, car il faut absolument rester optimiste, c’est que cette accélération fonctionne dans les deux sens. Un récent rapport du World Travel & Tourism Council sur l’impact des crises a passé au crible 90 événements dramatiques entre 2001 et 2018. Pour revenir aux chiffres de fréquentation antérieurs à chaque crise dans les destinations concernées, le délai est passé de 26 à 10 mois. La résilience du tourisme est démontrée par les faits car l’envie de visiter et de découvrir d’autres univers est désormais trop forte.
Alors réjouissons-nous que la psychose qui pointe son nez çà et là ne résistera pas très longtemps à la poussée de nouveaux flux touristiques. Pour autant, il y aura certainement un avant et un après le 2019-nCoV, mais sans doute pour le meilleur avec une plus grande préoccupation pour les pratiques alimentaires et la sécurité sanitaire. Soyons même un peu cyniques, ce n’est pas forcément pour nous déplaire car la France est plutôt en pointe sur ce sujet.
CAROLINE LEBOUCHER, ATOUT FRANCE
Directrice générale de l’agence en charge de la promotion de la destination et de l’ingénierie des filières touristiques, Caroline Leboucher nous a accordé une longue interview.
ORCHESTRA, LE COUTEAU SUISSE
En l’espace d’une quinzaine d’années, l’ex-start-up est devenue un partenaire incontournable des professionnels du tourisme.
PRAGUE, LA BELLE DE L’EST
À un peu plus de 1 000 km de Paris et seulement 600 km de Strasbourg, Prague reste aisément accessible. Mais vous pouvez aussi prolonger le séjour vers d’autres trésors de la République tchèque.