Le cabinet IdeaWorksCompany estime que les compagnies aériennes vont engranger cette année un total de 92,9 milliards de dollars en services ancillaires.
Rien ne semble arrêter l'envol des frais ancillaires ! Dans l'édition 2018 de son rapport annuel, le cabinet IdeaWorksCompany affirme que le total des frais ancillaires facturés par l'ensemble des compagnies aériennes dans le monde va atteindre 92,9 milliards de dollars en 2018, contre 82,8 milliards de dollars en 2017. Depuis 2010, la hausse se chiffre à 312% ! Les frais ancillaires représentent désormais 10,7% du revenu global de l'industrie du transport aérien.
Quels sont les services les plus plébiscités par les passagers ? Une vraie différence apparaît entre les compagnies low cost et transporteurs historiques. En se basant sur les résultats définitifs des low cost l'an dernier, IdeaWorksCompany révèle que les frais liés aux bagages s'imposent de loin comme la première source de revenu, avec une part qui atteint à elle seule 60%. On comprend mieux alors l'empressement des compagnies low cost à faire évoluer leur politique bagage pour rendre plus largement payant les bagages cabines…
Les services à la carte arrivent en deuxième position, représentant 15% de leurs services ancillaires. La troisième place revient au choix du siège, qui compte pour 12% des frais ancillaires. Les services à bord, qui regroupent notamment les repas et le Duty Free, s'octroient une part de seulement 9%, devant les commissions liées à la vente d'hôtels, de locations de véhicules ou les assurances. Ce volet "vente de voyages" se limite à 3% du total des revenus ancillaires.
Les compagnies traditionnelles misent sur les services à la carte
Quid des compagnies dites "historiques" ? Les bagages s'imposent là aussi en première position mais avec une part limitée à 27%. Les services à la carte représentent quant à eux 25% du total des revenus ancillaires, contre 21% pour les services à bord et 15% pour la vente de voyage. A noter la forte demande en matière d'achat de Miles, qui atteint une part de 12% chez les compagnies traditionnelles.
Jay Sorensen, président d'IdeaWorksCompany, note toutefois une tendance des compagnies traditionnelles à vouloir reprendre des approches typiques des compagnies low cost. Au cours de l'année écoulée, le cabinet observe ainsi une montée en puissance sur l'axe transatlantique des tarifs économiques basiques, ne comprenant plus le bagage en soute et le choix du siège. "Ce produit économique devrait s'étendre dans le monde entier et pousser les revenus ancillaires des compagnies traditionnelles en Afrique, en Asie, au Moyen-Orient et en Amérique du Sud", prédit-il.