Selon une étude d’American Express Global Business Travel, seuls 22% des répondants proposent des alternatives permettant de réduire l’empreinte carbone dans les programmes voyages. C’est peu.
Le nouveau Rapport Green Travel 2020, publié par American Express Global Business Travel (GBT), lève le voile sur les pratiques des entreprises en matière de développement durable. On y apprend notamment que seules 22% des entreprises participant à l'étude proposent des alternatives permettant de réduire l’empreinte carbone des voyageurs d’affaires.
Par ailleurs, si près de la moitié (47%) des entreprises interrogées indiquent disposer d’une politique de responsabilité environnementale - incluant les voyages d’affaires - qui couvre les émissions de gaz à effet de serre, seules 42% d’entre elles tiennent compte de leur empreinte carbone en matière de déplacements par voie aérienne. Cette proportion est encore inférieure lorsqu’il s’agit des déplacements terrestres et de l’approvisionnement hôtelier.
Les émissions indirectes peu mesurées
Selon l’étude, ces scores s’expliquent notamment par le fait que les politiques voyages mesurent principalement les émissions directes, en provenance des activités commerciales des entreprises, et rarement les émissions indirectes provenant d’activités annexes.
Or la plupart des émissions générées par le voyage d’affaires sont indirectes et classées dans le niveau 3 (ou scope 3) du GHG Protocol (Green House Gas Protocol). Le niveau 1 correspondant aux émissions directes résultant de la combustion d’énergies fossiles, telles que le gaz, pétrole et le charbon ; le niveau 2 étant relatif aux émissions indirectes liées à la consommation d'électricité, de la chaleur ou de la vapeur nécessaire à la fabrication du produit ; et le niveau 3 faisant référence aux autres émissions indirectes, telles les émissions liées aux transports (de tous types) des collaborateurs ou encore aux hôtels.
Selon Harris Manlutac, Head of Global Business Consulting APAC, « ce désintérêt pour les émissions indirectes est un obstacle majeur au développement du green travel. »
A noter également que 25% des personnes interrogées ont recours à des tiers tels que les sociétés de gestion de voyages (TMC) pour réduire leurs émissions de carbone.