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Le clash / le crush du mercredi : Air France, sortie de tunnel ou fausse piste ?


Publié le : 24.10.2018 I Dernière Mise à jour : 24.10.2018
Businessmen with balloons
La situation d'Air France n'est pas si catastrophique... et l'accord trouvé entre la direction et les syndicats peut être de bon augure. I Crédit photo Adobe Stock

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  • Thierry Beaurepère

Le mercredi, c'est permis ! Thierry Beaurepère est de retour pour vous faire part de son humeur du moment. Il revient cette semaine sur l'accord trouvé entre la direction et les syndicats d'Air France... et relativise l'image "catastrophique" de la compagnie donnée par les médias durant les grèves.

Des mois de grèves, des pertes abyssales et au final, un accord qui se solde par une hausse rétroactive de salaires de 2%, et 2% supplémentaires en 2019 ; soit à peu près la même chose que ce que proposait Jean-Marc Janaillac, poussé à la démission… "Tout ça pour ça", a-t-on envie de dire ! Bien joué Benjamin Smith, qui a sans doute appris de son passé d’étudiant à l’université de Western Ontario. Le nouveau patron d’Air France a réussi ses journées d’intégration au sein de la compagnie, en évitant le bizutage et la gueule de bois !

L’accord salarial conclu avec la majorité des syndicats le 19 octobre dernier signe-t-il pour autant le début de l’éclaircie ? On aimerait le croire ! Mais les prochaines élections professionnelles qui se dérouleront au printemps risquent de jeter à nouveau de l’huile sur le feu. D’autant que l’ambitieux Philippe Evain s’accroche à son poste de président du puissant SNPL, comme une tâche de gras sur une chemise arrachée…

Air France préférée à Lufthansa par les Luxembourgeois

Si les grèves ont largement occupé les média hexagonaux durant le printemps, il convient toutefois d’ôter nos œillères franco-françaises pour en nuancer leur impact. Des agences de voyages luxembourgeoises rencontrées la semaine dernière, qui doivent arbitrer en permanence entre Air France et Lufthansa pour envoyer leurs clients au bout du monde, m’ont rappelé à juste titre que la compagnie allemande avait (elle aussi) multiplié les grèves ces dernières années, plus d’une vingtaine depuis 2014 !

Je l’avais oublié, comme le grand public a déjà oublié le conflit chez Air France… Au final, les Luxembourgeois préfèrent toujours voler tricolore. Et s’ils n’étaient pas critiques quant aux performances de l’aéroport de Roissy comparé à celui de Francfort, ils seraient encore plus nombreux à choisir Air France m’ont assuré quelques talentueux vendeurs du Grand Duché !

Contrer les low cost en province avec Transavia

Il s’agit aussi d’être prudent quant à la soi-disant dégradation de l’image d’Air France. Regardez Ryanair, dont les avions sont toujours aussi pleins malgré les scandales : 97% de remplissage et un nombre de passagers en hausse de 6% le mois dernier. La réputation et la moralité pèsent bien peu quand il s’agit de voler à petits prix ! Chez Air France, les enjeux sont différents car les passagers achètent aussi un service. Pour autant, le trafic a progressé de 3,2% en septembre comparé à 2017, et le taux d’occupation des avions a bondi de 0,4 point, pour atteindre 86,6%. Pas vraiment la catastrophe annoncée…

Reste à notre "ami Ben" à remettre la compagnie définitivement sur la bonne piste et à faire sauter les verrous. A commencer par ceux qui entravent sa filiale Transavia, freinée dans son développement par le SNPL qui exige qu’elle se cantonne aux aéroports d’Orly, Lyon et Nantes. Les low cost étrangères ont vite fait d’occuper les places vacantes en multipliant les bases en province. Ryanair vient encore d’annoncer des investissements à Marseille et Bordeaux. N’est-il pas trop tard ?

De son côté, la Confédération des Acteurs du Tourisme est un peu sortie de sa torpeur la semaine dernière (il était temps !) pour rappeler les enjeux d’une meilleure répartition des flux sur l’ensemble de l’Hexagone. Et pourquoi pas des vols longs courriers à bas prix au départ de province sous pavillon Transavia, comme le suggérait le SPL (un autre syndicat de pilotes plus "réformateur", affilié à la CFDT)  il y a quelques mois ? On peut toujours rêver !

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