Les incendies brûlent les terres et les maisons en Australie depuis des semaines. Mais les spécialistes de la destination se veulent rassurants. Les zones touristiques, à l’exception de Kangaroo Island, ne sont pour l’instant pas touchées.
Les incendies font rage en Australie mais le triangle touristique « Sydney-Ayers Rock-Cairns » n’est pas affecté. « 90% des voyageurs français choisissent cet itinéraire de découverte. Aujourd’hui, nos clients peuvent voyager dans ces zones sans souci », affirme Aurélia Deviliers, chef de produit chez Australie Tours. Les tour-opérateurs français ont toutefois peu de clients sur place. « Moins d’une dizaine », indique Guillaume Linton, président d’Asia. Chez ces tour-opérateurs spécialistes, le lien avec leurs réceptifs australiens respectifs est permanent.
L’incendie sur Kangaroo Island durant le week-end dernier a néanmoins contraint les TO à modifier les itinéraires. « 25% de l’île et deux ou trois beaux hôtels brûlés rendent cette île moins intéressante », explique Guillaume Linton. A Sydney, les fumées « qu'on ne ressent pas tous les jours car le vent tourne » ne sont « pas plus toxiques que la pollution dans d’autres destinations du globe », argumente Aurélia Devilliers. « Les reportages télé où l’on voit des koalas et des kangourous brûlés sont déchirants, reconnaît-elle, mais nos clients ne passent pas par ces zones de l’Outback. »
Quid de l’été 2020 ?
Les images des incendies en Australie vont-elles freiner les voyageurs français ? C’est la question que se posent les tour-opérateurs en ce début janvier 2020. Sur le plan touristique pour le marché français, il faut dire que de novembre à mars, c’est la basse saison. Et les réservations commencent à s’engranger en janvier. Destination long-courrier, l’Australie est en effet prisée des Français essentiellement l’été. « Ce sont des voyages longs, souvent de plus de 14 jours », souligne Guillaume Linton.
Les zones touchées, bien qu’énormes, sont à l’échelle de l’Australie, « une île continent grande comme 14 fois la France », rappelle Hervé Papin, directeur commercial d’Australie Tours. « Le meilleur soutien qu’on puisse apporter à une destination qui a souffert est de continuer à s’y rendre », estiment Aurélia Devilliers et Guillaume Linton.