Le dixième congrès Selectour s’est ouvert ce matin, à Jérusalem. Outre le bilan d’une année forte en événements, le réseau a dévoilé les nouveaux outils qui seront proposés aux agences dans les prochains mois.
541 agences et fournisseurs participent au dixième congrès Selectour qui se déroule à Jérusalem jusqu’à dimanche, sur le thème « Engagements et investissements ». Malgré la grève, aucun désistement n’a été enregistré et Nicolas Sarkozy est toujours attendu samedi, pour échanger avec les congressistes. Retour sur les principales annonces de la journée…
Les 3 chiffres clés qui ont marqué l’année
-1% : C’est le recul du volume d’affaires de Selectour en 2019, à 3,6 milliards d’euros, en dépit des nouveaux contrats de référencement signés l'an dernier. « Pour autant, sur les trois dernières années, les ventes tourisme ont progressé de 9% et les ventes de billetterie de 5% », nuance le directeur général Jean-Noël Lefeuvre, qui a également rappelé que sur la même période, le résultat d’exploitation de Selectour a progressé de 35% et que les surcommissions distribuées aux agences se sont envolées de 42%. Il y a quelques semaines, le président du directoire Laurent Abitbol rappelait que 97% des adhérents affichaient « un bilan bon ou très bon et qu’aucune défaillance n’était à déplorer depuis deux ans ».
952 M€ : Ce sont les ventes TO réalisé par le G.I.E Asha (qui regroupe Selectour et Havas Voyages) pour un volume d’affaires global de 5,8 milliards d’euros en 2019. « Nous sommes le premier groupe de tourisme français. Je l’ai voulu, nous l’avons fait », précise Laurent Abitbol, président du directoire de Selectour. Avec l’arrivée de nouvelles agences dans le giron de l’ensemble en 2020, notamment les 19 agences Thomas Cook qui ont été racheté par Havas Voyages mais aussi environ 80 points de vente Thomas Cook repris par d’autres distributeurs et qui pourraient rejoindre la franchise Havas Voyages, le milliard d’euros de ventes TO devrait être dépassé en 2020.
200 : C’est le nombre d’agences supplémentaires qu’espère attirer Selectour dans les deux ans selon Valery Muggeo, président de la coopérative. Le réseau compte aujourd’hui 1 180 points de vente. Il veut notamment développer son maillage dans les régions où il n’est pas assez présent, en particulier dans l’est de la France, mais espère aussi renforcer la présence de Selectour dans les villes où il est déjà fortement implanté en rachetant la marque Jet tours (via le G.I.E Asha).
Les 3 nouveautés majeures pour 2020
Travel Maker : C’est le nom de l’outil de package dynamique qui sera proposé aux agences à compter du mois de mars. Déclinaison de l’outil déjà utilisé par Havas Voyages (avec lequel le réseau aurait réalisé 25 M€ de ventes en 2019), il est conçu par la start-up Libertrip, dans lequel le GIE Asha a pris une participation. Il permettra aux agences d’assembler, de manière intuitive, un vol, des hôtels, des excursions et activités, pour faciliter la construction de voyages à la carte.
Wonder Booking : Cette plateforme NDC plus intuitive et plus simple, développée par la start-up polonaise Wonder Miles dans laquelle le GIE Asha a pris une participation, va permettre aux agences de pouvoir mieux vendre les compagnies aériennes et leurs options. Selectour entend d’ailleurs faire de la vente de vols secs loisirs, qui a largement basculé sur le web depuis dix ans, l’une de ses priorités en 2020. Les premières compagnies aériennes seront ainsi connectées dès septembre prochain et le démarrage dans les agences est prévue début 2021. « En dehors du voyage d’affaires, nous sommes nuls en vols secs », rappelle Laurent Abitbol. Objectif : 1 milliard d’euros de ventes par an à moyen terme, pour l’ensemble du G.I.E.
Une école de formation : Selectour ouvrira une école de formation en novembre 2020. Elle s’appuiera sur l’Ecole Pratique du Tourisme, qui dispose de plusieurs antennes en région. Elle sera accessible à partir de bac +2 (aux BTS tourisme mais aussi aux personnes désireuses de se reconvertir dans le tourisme). Le cursus en alternance, d’une année, combinera cours théoriques (financés par l’état) et formation dans des agences Selectour (moyennant un salaire de 650 à 850 €/mois). « Notre souhait est de former 60 à 80 étudiants par an, en adéquation avec les besoins du réseau », explique Valéry Muggeo.
Les trois phrases qui font mouche
« Au congrès de Lyon, j’avais dit que nombre d’agences du réseau ressemblaient à des taudis. Cela avait déclenché une polémique. Je l’avais fait exprès. A ce jour, il n’y a plus de taudis chez Selectour. Nous avons un réseau propre. » (Laurent Abitbol)
« La disparition de Thomas Cook est triste mais 365 emplois ont déjà été sauvés. Beaucoup d’autres le seront rapidement, j’espère d’ici fin janvier. Dans le tourisme, il n’y a pas de chômage. » (Laurent Abitbol)
« Selectour a investi 4 à 5 millions d’euros en technologies durant l’année 2019. Aucun réseau volontaire n’investit autant. Nous sommes engagés à vous rémunérer davantage. En contrepartie, il faut que les agences s’engagent à utiliser ces outils technologiques. » (Jean-Noël Lefeuvre)