Le congrès Selectour, qui se tenait la semaine dernière à Jérusalem, s’est achevé par le discours de Laurent Abitbol sur les performances du réseau, un échange avec Nicolas Sarkozy et une soirée de gala animée, une fois de plus, par Enrico Macias.
Après une découverte des principaux sites de Jérusalem, les congressistes ont repris samedi le travail afin d’évaluer le chemin parcouru depuis trois ans et préparer le futur, avec pour leitmotiv : « gagner plus ». Nicolas Sarkozy, invité d’honneur de ce 10e congrès, a sans doute apprécié… Focus sur les principales présentations et déclarations qui ont animé cette journée. L’année prochaine, c’est à Marrakech que les adhérents du réseau se retrouveront, du 10 au 13 décembre.
Les 3 chiffres du jour à retenir
7 M€ : C’est le total des super commissions supplémentaires générées par les nouveaux contrats de référencement signés avec les TO pour le GIE Asha (Selectour et Havas Voyages). Si Laurent Abitbol, président du directoire de Selectour, confirme la croissance en valeur de 18% des ventes des tour-opérateurs « gold » et de 14% des « silver », il refuse en revanche de confirmer le recul de 27% des « bronze ». « On est là pour faire du fric, n’ayez pas peur de gagner de l’argent. Je vous promets dix ans de prospérité » a-t-il rappelé aux agences.
380 000 € : C’est le montant des incentives versés en 2019 dans le cadre du nouveau programme de fidélité Selectour +, auquel adhère une quinzaine de fournisseurs. Pour chaque transaction, les vendeurs des agences Selectour gagnent des « Ones », à échanger ensuite contre des cadeaux à choisir dans un catalogue de produits en ligne. Ce programme a été conçu par One 4 You, une plateforme de shopping créée par Christophe Jacquet, qui a été par ailleurs nommé directeur général du réseau Havas Voyages en décembre 2018.
3 M€ : C’est le montant de la campagne de communication que va réaliser Selectour en 2020, dont un million d’euros pour la télévision. Les premiers messages seront visibles dès la mi-janvier. Le réseau entend notamment pousser la vente de vols loisirs en agence, une des priorités de l’année. Par ailleurs, le congrès a été l’occasion de saluer Erik Nigon, skipper d’un bateau qui a effectué la transat Jacques Vabre en novembre. Le voilier, qui était sponsorisé par Selectour (logo su la coque et la voile) pour 50 000 €, mettait aussi en avant l’association de lutte contre le sida Aides.
Les 3 évolutions technologiques en 2020
Selectour.com : le nouveau site de Selectour sera en ligne dans les prochains jours. Décliné sur PC, tablette et mobile, il se veut plus rapide et plus intuitif, avec deux moteurs de recherche, des conseils et articles. « En 2019, nous avons enregistré 4,6 millions d’utilisateurs, en progression de 8% par rapport à 2018, et même de 31% pour les consultations sur mobile, soit 27 millions de pages vues », a expliqué Pierre Lecat, directeur digital et marketing. L’objectif est de doper les ventes en ligne qui ne génèrent que 2 à 3% de l’activité de Selectour, et de pousser le « web to store ». Outre le site principal, les sites agences vont subir le même toilettage. Il en coûte 50€ par mois pour un site clé en main, 100 € pour un site personnalisable.
Selectour Pro : L’outil de réservation maison H20 devient Selectour Pro dès janvier. Au-delà d’un nouveau moteur de recherche, il intégrera les produits éligibles au programme de fidélité Selectour +, ainsi que la base de données mutualisée entre le siège et les agences (coordonnées des clients, bulletin d’inscription, notifications pour les actions réalisées sur selectour.com, comme une demande de devis…). « Il serait plus juste de parler de base de données centralisée », a précisé Pierre Lecat lors d’une présentation aux agences, parfois soucieuses quant à la confidentialité des données. Cette base, optionnelle et gratuite, ne comporte pas d’informations sensibles sur les clients ou d’informations comptables. Les données sont cloisonnées d’une agence à l’autre et sécurisées.
Wonder Booking : Dévoilée la veille, la nouvelle plateforme de réservation NDC a fait l’objet d’une démonstration. Elle regroupera tous les accès de réservations disponibles pour l’avion (GDS Amadeus, agrégateurs, directs connects NDC…) mais aussi le train (via Ouigo) ou les centrales hôtelières. Cet « hypermarché de l’aérien », comme l’appelle Laurent Abitbol, va permettre à Selectour de continuer à accéder à l’intégralité du contenu des compagnies aériennes, sans surcharge. Un élément clé alors que Zoran Zelkic, directeur général France d’Air France/KLM, a confirmé que 2020 serait l’année de la différenciation, avec des tarifs NDC qui ne seront plus accessibles dans les GDS. « Nous allons pouvoir vendre qui on veut, avec les meilleurs tarifs, en fonction de nos intérêts. C’est une arme de défense face aux compagnies », a assuré Laurent Abitbol. La mise en service est annoncée pour 2021.
Les trois phrases à retenir
« Il n’y aura jamais de paiement des tour-opérateurs avant le départ. Ceux qui ne sont pas contents peuvent aller voir ailleurs » (Laurent Abitbol)
« Est-ce que l’on vit encore en démocratie ? Tout le monde a le droit d’empêcher de faire, plus personne ne peut faire. Regardez : on a mis 40 ans à décider de ne pas faire l’aéroport de Notre-Dame-des-Landes ! » (Nicolas Sarkozy)
« ADP a-t-il l’actionnaire qui lui permet de se développer ? Ma réponse est non ! L’état ne mettra jamais l’argent pour qu’ADP devienne une plateforme mondiale » (Nicolas Sarkozy)