Le président des Entreprises du Voyage, Jean-Pierre Mas, appelle le gouvernement à assumer les conséquences de ses décisions et à indemniser les professionnels contraints d’annuler des départs en raison du confinement.
Dans un tribune publiée lundi, le président des Entreprises du Voyage, Jean-Pierre Mas, appelle le gouvernement à assumer les conséquences de ses décisions, alors que le secteur touristique est une nouvelle fois à l'arrêt depuis un mois.
« Le confinement interdit de rejoindre un aéroport sans motif médical, familial ou professionnel. Jean-Baptiste Lemoyne conseille d’attendre pour réserver ses vacances et bien évidemment de ne pas enfreindre la loi en partant en vacances. Les voyagistes disciplinés annulent les voyages, remboursent leurs clients et se voient opposer de la part de la compagnie aérienne un refus ”légal” de remboursement puisque le vol opère », constate le président des Entreprises du Voyage.
Avant de continuer : « En même temps rien n’empêche un client, déçu de ce ”retrait”, de partir au bout du monde en réservant son voyage sur le site d’une compagnie, d’une OTA, voire même celui du voyagiste qui a annulé le voyage initial ; puis en organisant son séjour via Booking, Airbnb, un hôtel ou un hébergeur… et de voyager en se demandant à quoi sert cet intermédiaire qui n’est même pas capable de lui délivrer ce qu’il a si facilement organisé lui-même. Nous survivons en ”Absurdie” ».
Libérer les voyages
Une absurdité en effet pointée du doigt par bon nombre de professionnels du tourisme, qui s'alarment de voir des voyageurs réussir à partir, alors qu'eux sont appelés à ne plus vendre de séjours. Une situation qui pousse par conséquent le patron du syndicat à appeler le gouvernement à indemniser les professionnels des frais qu’ils supportent lorsqu’ils sont contraints d’annuler des départs en raison du confinement.
Les Entreprises du Voyages demandent également au gouvernement de « libérer les voyages ». « De nombreux pays, des départements ultramarins, ont mis en place des protocoles sanitaires qui leur permettent d’accueillir des touristes. L’avion n’est pas un moyen de transport dans lequel se propage le Covid (renouvellement de l’air, port des masques…), les aéroports français sont équipés pour procéder à des tests systématiques au départ et à l’arrivées des voyages internationaux », fait savoir le syndicat dans un autre communiqué.
Face à ce constat, ce dernier assure que les procédures sanitaires strictes mises en œuvre dans les aéroports français permettent de libérer les déplacements domestiques et internationaux en avion. Et demande avant tout à pouvoir anticiper les départs. « Un voyage, comme un séjour aux sports d’hiver, ne se réserve pas et ne s’organise pas dans des conditions idéales à la dernière minute ». Le message sera-t-il entendu ?